Les groupes de travail sur «la lutte contre les stéréotypes liés au genre à travers l'éducation et la culture» et «la lutte contre la violence faite aux femmes et la violence basée sur le genre» ont tenu une réunion à Skhirat dans le cadre du dialogue régional sur l'autonomisation des femmes, lancé à l'initiative de l'Union pour la méditerranée (UpM). Lors de cette réunion régionale, il y eut présentation des résultats de la première étude analytique de la situation dans la région mais aussi des bilans des pays membres de l'UpM, en termes de respect des engagements pris dans ce domaine, tout en examinant les meilleurs moyens en vue de surmonter les difficultés ayant entravé leur mise en œuvre. Ont pris part à la rencontre des secteurs gouvernementaux, des institutions nationales et des représentants des États membres de l'UpM, ainsi que des instances onusiennes et des associations de la société civile. L'expérience marocaine en matière de lutte contre les stéréotypes liés au genre à travers l'éducation, et contre la violence à l'égard des femmes basée sur le genre a été également mise en exergue. Dans ce cadre, la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social a spécifié que la mentalité masculine enracinée dans les sociétés entrave le processus de lutte contre la violence faite aux femmes et la discrimination basée sur le genre. La lutte contre ces stéréotypes liés au genre passe nécessairement par l'éducation et la culture et constitue un moyen de promouvoir la situation de la femme au sein des sociétés tout en lui donnant accès à l'ensemble de ses droits socio-économiques et politiques. De son côté, la Secrétaire générale adjointe de l'UpM, Delphine Borione, a souligné que la lutte contre les images stéréotypées liées au genre dans les sociétés méditerranéennes est devenue une nécessité absolue, au regard des défis politico-économiques et socio-sécuritaires auxquels fait face la région. Elle a mis l'accent sur la consolidation du partenariat régional dans ce domaine et la définition des mécanismes de travail et de coopération commune, outre la définition des besoins et de solutions réalisables dans le but de consacrer la participation économique de la femme et permettre son accès aux postes de décisions, dans le respect des engagements des Etats et gouvernements dans ce sens. Pour sa part, l'ambassadeur de l'Union Européenne au Maroc, Rupert Joy, a indiqué que l'égalité est devenue une nécessité pour la promotion des sociétés, tout en sachant que l'ensemble des indicateurs et statistiques internationales s'accordent à affirmer que le développement ne peut se faire sans l'octroi aux femmes de tous leurs droits et la consécration des principes d'égalité et de parité. Le Maroc a fait de l'égalité et de la lutte contre toutes les formes de discrimination contre les femmes un point commun dans toutes ses politiques sectorielles et a franchi des étapes importantes dans le processus de promotion de la situation des femmes et de la consolidation de son rôle important au sein de la société, a ajouté M. Joy. Les pays de la région méditerranéenne sont appelés à unifier leurs efforts dans ce sens afin de promouvoir la situation de la femme et garantir son accès aux postes de décisions et son positionnement en tant qu'acteur actif de la scène politico-économique, a-t-il fait savoir.