Les Jeux Olympiques de Rio, qui s'achèvent dimanche soir, ont été «emblématiques» et les Brésiliens des hôtes «remarquables», a jugé samedi le président du CIO Thomas Bach, malgré des stades peu remplis, les problèmes liés au dopage et l'arrestation d'un membre éminent du CIO. - Des Jeux «emblématiques»: A la veille de l'ouverture des Jeux le 5 août, de nombreuses questions se posaient sur la capacité de Rio à livrer un événement aussi colossal, alors qu'une grave crise économique et institutionnelle secoue le pays. A la veille de refermer dimanche soir le plus grand rendez-vous sportif planétaire, Thomas Bach a estimé que Rio a organisé des «Jeux emblématiques», les Brésiliens étant «des hôtes remarquables, unis derrière les jeux Olympiques». Il a rendu un hommage appuyé au maire de Rio, Eduardo Paes, sans prononcer, en revanche, une seule fois le nom de Carlos Nuzman, président du Comité d'organisation, qui avait ouvert les Jeux à ses côtés. «On ne peut pas réussir de grandes performances sans de grands stades», a-t-il également souligné, saluant «le site de volley-ball de Copacabana, le tir à l'arc au Sambodrome» ou encore le Vélodrome, terminé à le dernière minute, et «qui a fait beaucoup parler» avant les Jeux. - Des athlètes «iconiques»: Sur le plan sportif, les JO, qui ont connu un niveau «extrêmement élevé», selon le champion olympique d'escrime de Montréal, ont été marqués par des «athlètes iconiques comme Michael Phelps ou Usain Bolt» ou qui le sont devenus comme «les membres de l'équipe olympique de réfugiés, traités comme des +rockstars+ au Village olympique». M. Bach a aussi salué l'équipe des Fidji, titrée en rugby à VII, et qui a rapporté la première médaille à cette île du Pacifique, ou encore le Sud-Africain Wayde Van Niekerk, qui a dépossédé l'Américain Michael Jonhson de son mythique record du monde du 400 m, «vieux de 17 ans». - La «présomption d'innocence» de Patrick Hickey: avocat de métier mais garant de la bonne gouvernance du CIO, M. Bach s'est bien gardé d'accabler l'Irlandais Patrick Hickey, grand manitou de l'olympisme européen et membre du gouvernement du CIO, arrêté en plein milieu des Jeux et emprisonné au Brésil dans le cadre d'une enquête sur un réseau de revente illégale de billets des JO. «La présomption d'innocence prévaut, d'autant que M. Hickey n'a pas été entendu par un juge», a souligné M. Bach ajoutant que la Commission d'éthique du CIO avait «pris note» de la démission de l'Irlandais de tous ses mandats au sein du mouvement olympique. - Les stades «pas pleins»: concernant les stades qui ont souvent sonné creux, même pour la finale du saut à la perche remportée par un Brésilien face au Français Renaud Lavillenie, M. Bach a estimé que «c'était dommage surtout sur les premiers jours». Si les stades «n'étaient pas à leur pleine capacité», c'était pour «différentes raisons», notamment «des défis en termes de transport». Mais ensuite, «nous avons eu des événements excitants et même pour des sports peu populaires, les stades se sont remplis». - Dopage russe, des décisions «dans l'intérêt des athlètes»: M. Bach a une fois de plus défendu la gestion par le CIO du dossier épineux du dopage russe, qui a semé la confusion jusqu'à la veille du coup d'envoi des Jeux. «Nous avons pris des décisions dans l'intérêt des athlètes, en défendant leurs droits individuels sans les rendre responsables des irrégularités de leur gouvernement», a répété le président du CIO. Concernant l'athlète et lanceuse d'alerte russe Yuliya Stepanova, à laquelle le CIO a refusé une participation aux JO et qui a indiqué craindre pour sa vie, «nous ne sommes pas responsables du danger auquel elle pourrait être exposée», a précisé M. Bach ajoutant que le CIO lui avait «offert un soutien».