Pour une participation politique effective des personnes en situation d'handicap, afin de leur favoriser l'accès aux bureaux de vote et pour qu'ils aient des Droits égaux et des chances équitables, la moindre des choses, c'est un certain nombre d'infrastructures primordiales. Parmi les objectifs de la Constitution, la démocratie, la bonne gouvernance, le respect des droits de l'Homme, la non discrimination sur la base de l'handicap... Ces derniers ont été cadrés dans la convention internationale sur les Droits des personnes en situation de handicap de 2009 qui recommande aux pays membres signataires de faciliter l'accès à la participation politique, entre autres le droit de vote, supervision des élections au niveau des commissions... Afin de mettre en œuvre les articles constitutionnels, surtout ceux relatifs aux droits humains et d'inciter les autorités à plus de politiques publiques en matière de gestion et l'octroi de pleines libertés, le collectif pour la promotion des personnes en situation de handicap aspire à plus d'autonomisation des personnes et de considération envers l'handicapé qui n'est pas un malade mais un citoyen. A savoir que le collectif pour la promotion des personnes en situation de handicap avait organisé une conférence de presse, une sorte de sensibilisation, afin de préméditer les défaillances en matière d'accès des PSH et mettre en exergue certaines questions spécifiques aux PSH restées sans retour. Sachant que l'approche participative, inscrite dans la Constitution, pour ce qui est de la société de la société civile, n'est pas pour demain. Ils avaient, par ailleurs, soumis une note sur le sujet aux partis politiques, aux acteurs gouvernementaux et institutionnels ainsi qu'à la commission qui gère des élections. S'appuyant sur des études, le collectif avait enregistré des défaillances et des manquements. Si en 2006, 1530000 citoyens ont été recensés être atteints d'un handicap, soit 5,12% de la population marocaine, à raison d'une famille sur 4 concernée de manière directe ou indirecte, l'accès à certains bureaux de vote est quasi impossible. 25 % des familles marocaines ont trait de façon directe ou indirecte à l'handicap, d'après l'étude marocaine sur l'handicap réalisée en 2004. Les résultats relatifs au projet des observations des accès aux centres et bureaux de vote dans la région de RabatSaléKénitra, une première au Maroc et dans la région MENA et l'Afrique du nord, pour ce qui est des personnes en situation de handicap, réalisé par le collectif aux dernières élections communales locales et régionales de septembre 2015, parlent d'eux mêmes. Plusieurs données ont donné l'alerte, 75,5% des bureaux de vote étaient difficiles d'accès. Le rapport du Conseil National des Droits Humains CNDH et les observations d'autres acteurs de la société civile nationale et internationale avaient également certain montré certains cas de violations dans l'opération électorale. Manque d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap dans 75% des bureaux de vote, étroitesse des isoloirs pour le passage de chaises roulantes, parfois dressé sur une hauteur. Il n'y a pas moyen de monter dans les urnes tout seul. Le Rapport sur les observations des communales et régionales de 2015 stipule qu'il n'y a ni informations spécifiques ni outils d'indication pour les aveugles ou autres. 56% des bureaux ne favorisent pas l'accès, côté hauteur de la table de l'isoloir. 15,5% pour ce qui est de la surface accessible pour le passage des fauteuils roulants. Pour le collectif, en marge des prochaines législatives, il y a toute une concertation pour ce qui est des jeunes et des femmes mais rien pour ce qui est PSH. Le temps presse et aucune visibilité pour ce qui est de la promotion des PSH aux prochaines législatives. Parmi les recommandations, figure le choix des centres de vote pour faciliter l'accès facile, pour qu'il n'y ait pas de bureaux au niveau des étages ni escaliers. Le collectif lance également un appel au ministre de l'intérieur pour une formation du personnel sur les différents types de handicap dans les différentes régions. Le collectif est un réseau associatif, qui œuvre dans le domaine depuis 2005, il comprend plus de 300 associations et collectifs régionaux, au niveau national. L'objectif est la promotion des personnes en situation de handicap, avec des approches et des mesures de Droits et non de services à octroyer. Le collectif se veut une force de proposition, envers les acteurs politiques et de décision pour ce qui est d'outils pratiques pour l'accès des psh à la vie politique, mais aussi, organisationnelle, en appelant la commission à informer, à travers des circulaires administratifs, pour promouvoir leur accès. Le collectif propose de prendre comme modèle la Tunisie, qui a opté pour le langage braille comme outil pour les personnes atteintes d'un handicap sensoriel. Un modèle, qui n'est autre qu'une simple chemise cartonnée où il y a les photos et les cases. En plus de petits livres en images faciles à comprendre aussi bien pour l'handicapé physique que pour les analphabètes. Les ressources humaines devraient être également renforcées en matière de sensibilisation et de respect des psh. La finalité étant des élections libres, justes et transparentes. Sachant que la participation politique n'est autre que la porte d'entrée d'une démocratie représentative et participative, l'égalité et l'équité.