La démission de Mohammed Boudrika de son poste de 1er vice - président du Comité Directeur de la Fédération Royale Marocaine de Football prouve encore les conflits d'intérêts qui minent le football marocain. Ce n'est pas la première fois que Mohammed Boudrika, le président du RCA, démissionne. Si cette fois-ci, c'est sérieux, l'année dernière il avait démissionné via un communiqué sans que la FRMF n'ait été notifiée. Et dans cette pseudo -démission de l'année dernière, Boudrika avait souligné que cette démission lui permettrait de bien défendre les intérêts de son club, le Raja. Tout à été dit par Boudrika qui reconnaît implicitement être dans une situation de conflits d'intérêts à l'instar des autres membres du Comité Directeur Fédéral. Et justement, c'est ce qui ulcère le management des fédérations sportives au Maroc et à leur tête la FRMF. Car il est question de séparation des pouvoirs, un principe qui a été altéré par la mauvaise interprétation de l'article 23 de la Loi 30-09. La responsabilité première incombe au ministère de la Jeunesse et des Sports qui a édicté des statuts -types incohérents. Cet article n'énonce ni explicitement ni implicitement que les Comités Directeurs des fédérations sportives doit être l'émanation des représentants des associations et des ligues régionales. Autrement dit, les fédérations sportives sont chargées en vertu de l'article 23 de regrouper ces dernières en tant que personnes morales sans avoir droit de droit à l'éligibilité. Dans le même registre, à la FRMF comme aux autres fédérations sportives, les organes d'arbitrage, de discipline ne sont pas élus d'une manière démocratique et indépendante. C'est le b.a-ba des rudiments qui sont malheureusement galvaudés. Et c'est là que le bât blesse.