L'activiste sahraoui Mrabih Ahmed Mahmoud Ide, a interpelé l'ONU sur la torture et les mauvais traitements qu'il a subis dans les geôles du polisario. Dans une plainte adressée à la représentation du Haut commissariat des réfugiés à Nouakchott, l'activiste sahraoui, président de l'Association Somoud, rend la représentation onusienne à Raboni responsable de la torture et de la privation qu'il a subies dans l'effroyable prison "Al Rachid" de la part des services secrets algériens, avant sa remise entre les mains des milices du polisario. Il s'en prend également au secrétaire général de l'ONU et son envoyé personnel pour le Sahara, Chrisotpher Ross, les interpellant sur les conséquences de ces traitements inhumains et sur son sort incertain. Il dénonce aussi le silence de Ban Ki-moon devant ces humiliations perpétrées par les services secrets algériens, pour le seul motif d'avoir adressé au SG de l'ONU une lettre dans laquelle il a demandé une protection. La victime a assuré qu'elle ne ménagera aucun effort pour dénoncer les violations flagrantes des droits de l'homme dans les camps de Tindouf et les crimes commis par le polisario, et ce en complicité avec les forces de sécurité algériennes, appelant à traduire devant la justice les auteurs de ces pratiques. Dans le même contexte, il a rappelé le sit-in qu'il a observé avec d'autres amis devant le siège du haut commissariat des réfugiés à Raboni en juin 2014, pour revendiquer le droit de déplacement, de travail et de possession de documents d'identité. Le mouvement qui a été dispersé dans la violence par les forces de sécurité a été suivi d'une grève de la faim de 25 jours, a-t-il rappelé. Mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, a-t-il ajouté, est son initiative de création, en compagnie d'autres acteurs, de l'Association Somoud. "Le 22 juin 2014, j'ai été enlevé par les services secrets algériens qui m'ont remis aux milices du polisario qui m'ont jeté, pour leur part, dans l'effroyable prison Al Rachid où j'ai subi les pires formes de torture et de violence", se souvient-t-il. "40 jours après, j'ai entamé une nouvelle grève de la faim et j'ai menacé de se suicider si je ne serai pas traduit devant un tribunal compétent. Pris de panique, les milices du polisario n'avaient pas d'autre choix alors que de me relâcher", raconte-il. A cette occasion, l'activiste sahraoui a appelé l'Algérie à lever la main sur le dossier du Sahara et laisser les sahraouis décider de la solution qu'ils jugent convenable, la rendant responsable du blocage du conflit et excluant tout règlement avec la direction actuelle du polisario.