Feu Saïd Belqola fut certainement l'un des derniers grands noms de l'arbitrage marocain qui, durant toute son Histoire, enfantait des éléments dont on a été fière d'évoquer leurs processus non seulement à l'échelon national mais, aussi, continental et international. A chaque génération succédait une autre d'une valeur égale ou meilleure. Depuis plus de quinze ans environ le corps arbitral constitue le maillon faible de notre football pour l'unique cause : l'absence de formations. Pourquoi ? Pour la simple raison que la CCA fut longtemps dirigée par des responsables qui n'ont jamais usé un jour d'un sifflet. Actuellement on a beau chercher un des éléments capables d'officier un grand sommet ou un derby amical, on ne peut trouver que quelques hirondelles trop sollicitées durant la compétition et qui, surtout, faussent, parfois involontairement, le résultat d'un match et changent le destin des équipes. Récemment, le CAK, la JSKT, le CAYB , entre autres, ont vécu la malheureuse expérience pour avoir été relégués ou frustrés d'une accession à la division supérieure. Cette année, le même scénario se profile aussi bien en haut du classement pour le titre qu'à l'autre bout où la lutte fait rage pour éviter la relégation. Les équipes qui possèdent un membre fédéral « puissant » bénéficient des erreurs d'arbitrage et leurs joueurs se permettent de protester, bousculer ou insulter les arbitres en toute impunité alors que le reste se comporte pour éviter les sanctions, à tous les niveaux, qui pourraient leur être fatales prématurément. Il suffit de jeter un regard sur le classement pour constater que les équipes de la première partie, avec une ou deux exceptions, bénéficient de l'arbitrage qui demeure un autre moyen pour jouer les accessits alors que les équipes qui luttent pour éviter la relégation sont les éternelles victimes des fautes, et non des erreurs, flagrantes et successives des arbitres. Enfin, on ne peut avancer que la suspension des terrains des « grandes » équipes est une preuve d'objectivité de l'instance fédérale car ce phénomène de la violence dans les stades dépasse de loin la FRMF et ces décisions sont dictées par les forces occultes qui dirigent le football. Et pour le moment, les équipes sans défense continuent d'encaisser sans broncher en attendant une main salvatrice qui ne fait que trop tarder.