Ces jours-ci, le SG de l'ONU présente son rapport sur le Sahara. L'affaire est du plus sérieux intérêt pour nous, mais si nous lui donnons toute son importance, nous ne sommes pas plus que cela obligés de prendre la chose en grande considération, pour de simples raisons. D'abord, il y a une suspicion légitime envers l'auteur ou son officine : quand un homme de cette carrière, chargé du secrétariat général de l'ONU, se trouve en défaut dans son rôle (déontologiquement, moralement, diplomatiquement, politiquement) peut-on tout bonnement analyser froidement ? Mais essayons ! Nous croirons à une sorte de manipulation et nous voulons penser à une glissade verbale. Seulement, si on peut, par élégance ou par conviction, penser que le SG, dont objectivement le comportement a pu être jugé comme une forfaiture, nous ne voulons pas penser que le SG a fait ça cyniquement. Ce qui est plus grave ! C'est qu'on peut croire que cela va plus loin et regretter le nouveau syndrome de comportement - et pas seulement dans cette affaire - de l'ONU elle-même. Ainsi, on en est là. Comment en est-on arrivé à ce genre de comportement ? Comment l'ONU est-elle en train de glisser à une nouvelle SDN ? A un moment où ses responsabilités sont immenses et sa maîtrise de soi exigée. Comment arrive-t-on à ce que l'institution internationale, au lieu de s'élever vers sa haute fonction, - justice, vérité, sérénité -, est devenue, au lieu de forum, une scène instrumentalisée où se poussent les moins scrupuleux, les plus cyniques, les plus agresseurs et où se « timidifient », ceux qui, convaincus de la vérité, sont, néanmoins, les moins écoutés ? Mais comment comprendre alors cette glaciale attitude - une glace ça fond - envers ce qui pour nous est essentielle, fondamentale, historique, existentielle cause, c'est-à-dire, où c'est pour nous la vie dans l'Histoire ou l'inenvisageable sortie de l'Histoire ? Et n'est-ce pas ainsi que disent et veulent et font nos adversaires, plus exactement, ceux qui ont choisi, mais qu'ils y réfléchissent, d'être nos ennemis. Voyons ! Que nous reproche-t-on !? 1- Passons sur ce qui est sémiologiquement, peut-on dire est inexact reproche, le reproche d'occupation. Avons-nous occupé un Etat qui aurait existé, même faiblement, et lequel ? 2- Cette terre était-elle terra nulla ? 3- N'étions pas nous historiquement cet Etat ? 4- Cela n'était-il pas attesté par de légitimes titres immémoriaux anciens et contemporains ? 5- Les institutions internationales ne sont-elles pas remplies de nos documents ? 6- C'est ce qui ne semble pas pour certains, et qui ont décidé, avant d'examiner, qu'il y'a cette donnée énorme dans ce dossier? En synthèse, des tonnes de pages, d'arguments, de preuves, de propositions, présentées par le Maroc trouvent et le droit et la réalité. De l'autre côté, une meute qui ne veut pas faire le juste et le nécessaire effort de clarté, d'équité, parce qu'ils se ferment à toutes ces approches. Ils s'accrochent par intérêt matériel et idéologique, de manière intellectuelle et politique, à une idée fausse et mal-comprise: nous savons tous que tout mouvement social qui veut pratiquer la sécession ou la rupture ne saurait être admis comme un mouvement de libération nationale. Le Maroc, cet Etat qui a l'offensante qualité d'exister bien avant que ceux qui maintenant nous dénigrent, n'aurait donc pas une ligne, pas un point, pas une idée juste et légitime dans sa lutte, alors que les forces agressives trouvent sans justesse, ni justice, écho devant «le tribunal international» et au moment où dans le monde il y a crises à répétition, ajoutée crise à crise pour compliquer le naturel dénouement et pour faire obstacle au légitime droit. Ils s'égosillent, ils remplissent le monde de clameur hypocrite, d'opinions retorses et cela, évidemment, peut mener loin dans le négatif. Il faut dire quand-même, maintenant, aussi longtemps que les déhanchements de séduction ou le grimaces peuvent mener des esprits obtus et font semblant de vouloir gagner la vertu, oui, la vertu, la légitimité, l'honneur, mot devenu insupportable pour eux, apparaîtront alors au grand jour. Mais, nul sourd que celui qui ne veut pas entendre. Donc, c'est une attitude, et il faut la voir ainsi. Reprenons! On a parlé de décolonisation et bien oui, c'est un problème de décolonisation, mais de décolonisation de notre Etat. N'avons-nous pas, et depuis longtemps, crié et prouvé notre droit, par les textes, par les témoignages, par l'action. Nous avons toujours voulu et nous voulons achever la colonisation qui nous a déchirés, dépecés et qui a été la seule occupation, l'occupation de nos territoires et d'une manière plurielle, perverse et maline. On en a voulu d'une manière terrible à la cohérence de notre Nation. On ne pouvait accepter - pourquoi d'ailleurs ? Notre pays soit debout et fier et tous les moyens ont été utilisés, et sont encore, pour entretenir le destin maléfique qui était de nous briser - mais au fait -, rappelez que leur avons-nous fait ? Exister. La Marche Verte, vaste élan de tous, pour se récupérer, ne nous a pas été pardonnée. Et bien tant pis pour nos adversaires. Nous disons : NON ! Notre pays existe et ne sera pas atteint et n'adviendra que la vérité, la justice, la vie et s'ils étaient sages, ils auraient su que le pire n'est jamais fatal, pour eux peut-être. Au lieu de se laisser « sardoniquement » se vautrer dans leur morbide erreur, voulue par des bureaucrates sectaires, irréalistes, ils devraient s'éveiller vers ce qui est la véritable voie. Bien sûr, mais « esprits corrompus n'aiment pas les voies vraies, mais qui finissent par s'imposer. Nous étions, nous sommes et avec l'aide du Seigneur, nous serons. Que veut-on à ce qu'on appelait « jardin des Hespérides », qu'ils explosent, qu'ils se déchirent, qu'on ricane sur son saccage, qu'il soit normalisé par le chaos. Vive la « normalisation » de l'Iraq, de la Syrie, de la Libye... Dans une région encore, pour combien encore, messieurs les stratèges de la destruction, maîtresse d'elle-même, cela vous met en transes, mais ne jouez pas à l'apprenti-sorcier. Vous avez le droit, vous, du spectacle qui devrait vous dissuader de jouer les mécanos de la catastrophe, et le seul effet qui vous attend est l'effet boomerang, manipulez, pervertissez, aveuglez, tous se brisera face à notre cause, elle est juste, elle est sacrée. Finalement et en tout état de cause, nous savons que pour gagner, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. C'est à dire, d'abord, alerter nos amis, et nous en avons. Surtout, travailler l'esprit qui plane aux Nations Unies et qui s'est trompé de case par rapport à l'affaire du Sahara marocain. Au lieu d'être dans la case de mouvement séparatiste, la mettre dans la case de récupération d'un territoire national. Et en premier et dernier lieu, faire confiance en notre inébranlable front intérieur. Et l'adage dit qu' « il n'y a nul droit de perdu tant qu'il est revendiqué ».