Les ministres du Commerce des pays membres du 'Protocole d'Agadir'' sur le libre échange (Maroc, Egypte, Tunisie et Jordanie), ont procédé dimanche au Caire, à la signature de cinq protocoles d'accords et de deux mémorandum d'entente pour promouvoir la coopération dans divers domaines. Paraphés en marge de la 3è réunion de la Commission des ministres du Commerce des 4 pays membres, ces accords portent, entre autres, sur la lutte contre le dumping, le règlement des litiges, la protection de la propriété industrielle, et l'échange d'expertises et la promotion de la coopération. Parmi ces protocoles d'accords figure un portant sur le règlement interne de la commission des ministres du Commerce extérieur, à même de définir les mécanismes d'action de ladite commission en sa qualité d'instance supérieure de prise de décisions. Un autre protocole d'accord concerne le règlement des litiges à vocation économique et commerciale et ce, dans l'optique de fournir aux opérateurs économiques des pays membres, des garanties pour la préservation de leurs droits en cas de différend. Concernant les deux mémorandums d'entente, le premier concerne le domaine de la concurrence et vise à favoriser la coopération entre les pays membres dans le domaine de la mise en application des politiques en la matière, et la coordination entre les parties en charge de l'application de la loi sur la concurrence pour créer la synergie en matière d'application. Le second mémorandum d'entente est relatif, quant à lui, au développement de la propriété industrielle à travers la mise en place des mécanismes de coopération et de concertation permanente entre les pays membres, afin d'échanger leurs expertises dans ce domaine. A noter que cette réunion est la première du genre après un arrêt de six ans depuis la réunion de Rabat tenue en 2010, en raison de la situation qui prévalait dans la région. Ce conclave se propose de procéder à une évaluation du processus du 'Protocole d'Agadir'' entré en vigueur en 2007, et d'examiner les moyens à mettre en œuvre pour en tirer profit en matière de libération des échanges commerciaux entre les pays concernés et d'augmentation du volume de leurs exportations en direction de l'Union Européenne, via des projets de complémentarité industrielle. 'La déclaration d'Agadir'' a été lancée à l'initiative du Maroc en 2001, permettant à quatre pays de traduire leur volonté de mettre en place une zone de libre- échange et ce, avec l'encouragement de l'Union européenne, alors que la convention a été signée le 25 février 2004 à Rabat, avant son entrée en vigueur le 6 juillet 2006 après l'achèvement des procédures de son adoption. Sa mise en application effective a eu lieu le 27 mars 2007, rappelle-t-on. Le Maroc a été représenté à cette réunion par une délégation conduite par Mohamed Abbou, ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, en charge du Commerce extérieur, et composé de l'ambassadeur du Royaume au Caire et délégué permanent auprès de la Ligue Arabe, Mohamed Saâd Alami, du Secrétaire général du ministère en charge du Commerce extérieur, Mohamed Benayad, ainsi que par d'autres personnalités. Aval à l'adhésion du Liban et de la Palestine Le ministre égyptien du Commerce et de l'Industrie, Tarek Qabil, a annoncé que les ministres du Commerce des pays membres de l'Accord arabo-méditerranéen de libre échange dit 'Accord d'Agadir'', qui regroupe l'Egypte, le Maroc, la Tunisie et la Jordanie, ont donné leur accord à l'adhésion du Liban et de la Palestine à cet Accord. M. Qabil a indiqué que cette réunion revêt une grande importance, d'autant plus qu'elle se tient six ans après la dernière réunion des ministres du Commerce en 2016 au Maroc, mettant l'accent, à ce propos, sur la nécessité de procéder à une évaluation du chemin parcouru depuis la signature de l'accord en 2007, dans le but de capitaliser sur les résultats enregistrés en matière de libéralisation des échanges commerciaux entre les pays membres. Il a, par ailleurs, fait remarquer que la conjoncture actuelle que traverse la région arabe illustre l'urgence de l'élaboration de programmes et d'activités non-conventionnelles à travers l'unité technique de l'Accord d'Agadir en collaboration avec les pays membres et le partenaire européen, dans l'objectif d'encourager le secteur privé à œuvrer dans le cadre dudit accord et de tirer profit de la règle de cumul d'origine qu'offert l'accord en vue d'augmenter le volume des échanges commerciaux, de créer des projets communs et de booster l'investissement. L'accord d'Agadir, lancé à l'initiative du Maroc en mai 2011, a été signé le 25 février 2004 et entré en vigueur le 6 juillet 2006, alors que sa mise en application effective remonte au 27 mars 2007.