Les investissements en capital au Maroc ont atteint 606 millions de dirhams (MDH) en 2015, avec 11 actes d'investissements, selon le rapport de l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) sur l'activité du capital investissement, publié jeudi à Casablanca. Le secteur industriel arrive en tête avec 48 pc des investissements réalisés depuis 2011, suivi par celui des services et transport avec 22 pc des investissements, relève l'étude, précisant que les deux tiers des montants investis sont dédiés à des entreprises en développement. Sur l'ensemble des fonds, plus des deux tiers sont localisés à l'étranger, notamment à l'Ile Maurice, au Luxembourg et aux Etats Unis, indique l'AMIC dans son rapport. Depuis 2000, un total de 166 entreprises ont bénéficié d'un montant global d'investissement en capital de 5,5 milliards de dirhams (MMDH), soulignent les auteurs du rapport qui notent que la 3è génération de fonds enregistre une nette diminution des fonds captifs d'institutions financières aux profits de fonds indépendants confirmant la maturité du marché. L'étude indique également que les actes de désinvestissement au cours de l'année 2015 ont totalisé 2,2 MMDH, en hausse de 84 pc par rapport à 2014 malgré l'absence de sorties en bourse, indiquant que le cumul des montants désinvestis représente 40 pc du montant global investi par l'industrie du capital investissement. Pour ce qui est du cumul des montants levés à fin 2015, il s'élève à 10,72 MMDH pour le capital investissement auxquels s'ajoutent 5,49 MMDH levés par les fonds d'infrastructures, soit un total de 16,43 MMDH, explique le rapport, précisant que les capitaux levés auprès des organismes de développement internationaux comme la SFI, la BERD et la BEI représentent 56 pc des fonds de 3è génération. S'agissant des taux de croissance annuel moyen (TCAM) du chiffre d'affaires et des effectifs des entreprises investies à fin 2015, ils sont respectivement de 17,06 pc et 4,9 pc, confirmant l'impact positif du capital investissement même dans un contexte économique peu favorable.