Après une contre-performance de 7,2% en 2015, le MASI a enregistré un léger recul de 0,3% en janvier. Les baisses des indices sectoriels « mines » et « banque » de 13,2% et 3,1%, respectivement, ont plus que compensé les hausses de ceux de l' « immobilier » de 10,2% et de l'« agro-alimentaire » de 9,5%. Dans ces conditions, la capitalisation boursière a connu une légère baisse mensuelle de 0,4% à 451,4 milliards de dirhams. Pour ce qui des transactions, leur volume s'est établi à 1,4 milliard de dirhams en janvier contre une moyenne mensuelle de 4,3 milliards en 2015. Le ratio de liquidité du marché ressort en légère amélioration à 11% en janvier contre 10,7% en 2015. Pour leur part, le Price to Book Ratio1(PB) et le Price Earning Ratio (PER) se sont stabilisés à leur niveau de décembre, soit 2,3 et 16,9 respectivement. Sur le marché de la dette souveraine, les émissions des bons du Trésor ont atteint 6,2 milliards de dirhams en décembre, totalisant 145,5 pour l'ensemble de l'année après 111,3 milliards en 2014. La structure des levées indique un changement important en 2015 en comparaison avec 2014. En effet, la part des maturités courtes et moyennes dans le total des émissions a augmenté de 31% à 51% et de 18% à 25% respectivement, au détriment des maturités longues, dont la part est revenue de 51% à 25%. Ces émissions ont été effectuées dans des conditions favorables par rapport à l'année précédente, notamment pour les maturités moyennes et longues, dont les taux sont revenus, respectivement, de 3,8% à 3,0% et de 5,2% à 4,2%. Tenant compte des remboursements de 105,2 milliards de dirhams en 2015, l'encours des bons du Trésor a atteint 470 milliards à fin décembre en hausse de 10,3% par rapport à fin 2014. Sur le marché de la dette privée, les émissions des titres de créances négociables se sont chiffrées à 41,7 milliards de dirhams en 2015 après 66,3 milliards l'année précédente, et ont été assorties globalement de taux en baisse. Les levées ont porté sur les certificats de dépôt à hauteur de 51% au lieu 72% en 2014, alors que les billets de trésorerie ont accaparé 37% des émissions contre 17% un an auparavant. Ainsi, elles se sont chiffrées à 21,2 milliards de dirhams en 2015 après 47,5 milliards et ont été assorties de taux moyens de 3% au lieu de 3,8% en 2014. Concernant les billets de trésorerie, les souscriptions ont atteint 15,5 milliards de dirhams au lieu de 11,3 l'année précédente et ont été effectuées à des taux moyens de 4,6% au lieu de 5,1%. En janvier 2016, les émissions des titres de créances négociables ont atteint 4,4 milliards de dirhams, dont 4,1 milliards ont porté sur les certificats de dépôts et 261,7 millions sur les billets de trésorerie. Tenant compte de remboursements d'un montant de 5,1 milliards de dirhams, l'encours des titres de créances négociables s'est situé à 58,9 milliards en baisse annuelle de 19,3%. Sur le marché obligataire, les données du mois de décembre indiquent que les émissions se sont établies à 2 milliards de dirhams, totalisant 15,1 sur l'ensemble de l'année 2015 après 16,7 un an auparavant. La ventilation de ces émissions par souscripteur montre que les banques ont accaparé 46% des levées en 2015 après 25% en 2014, tandis que la part des levées des sociétés non financières privées est revenue de 56% à 26%. L'encours des emprunts obligataires s'est inscrit, en glissement annuel, en hausse de 6,2% à 101,7 milliards, soit l'équivalent de 10,4% en pourcentage du PIB, ratio inchangé par rapport à 2014.