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Pour le Dr Driouch Boubker, spécialiste des troubles du sommeil / Le ronflement, un trouble respiratoire dont souffre 1 homme sur 2 et 4 femmes sur 10, à partir de 60 ans
Dans les troubles respiratoires liés au sommeil, on trouve le ronflement, qui est un symptôme répandu. Avant l'âge de 50 ans, 1 homme sur 4 ronfle, contre 1 femme sur 10. Après 60 ans, plus d'1 homme sur 2 ronflent contre 4 femmes sur 10. Le ronflement peut être simple occasionnel ou positionnel. Il peut être chronique, secondaire à une malformation des voies aériennes supérieures ou à un surpoids. Les facteurs qui influencent le ronflement sont : le tabac, les hypnotiques et l'alcool, indique Dr. Driouch Boubker, spécialisé dans la médecine d'urgence et les troubles du sommeil. Ce spécialiste teint à attirer l'attention sur un trouble qui touche 7 % de la population mondiale, le syndrome d'apnée obstructif du sommeil, dont la principale manifestation est le ronflement chronique et intense, la sensation d'étouffement pendant le sommeil, la transpiration nocturne et la nycturie. Les signes diurnes sont : les maux de tête matinaux, les troubles d'attention (notion d'accident), de concentration et de l'humeur, la somnolence diurne « excessive », mesurée par l'échelle d'Epword, et la diminution de la libido. Ce syndrome, est la complication la plus sévère du ronflement, survient chez 10% des ronfleurs. C'est un arrêt respiratoire pendant le sommeil qui dure de 10 à 30 secondes et dont les conséquences sont graves pour la santé. Autres troubles moteurs liés au sommeil, qui concernent 9% de la population générale, le syndrome des jambes sans repos. C'est un symptôme fréquent qui survient 1 fois par semaine chez 10% de la population et 2 fois/semaine chez 6% de la population. Il augmente avec l'âge. Il accompagne des maladies telles que l'anémie ferriprive et l'insuffisance rénale. Ce symptôme est caractérisé par l'apparition d'une sensation désagréable siégeant électivement dans les membres inférieurs, obligeant le sujet à se lever et à marcher. Il s'accompagne dans 80 à 90% des cas « des mouvements périodiques des membres » dans le sommeil. Les insomnies touchent 30% de la population. Les formes sévères représentent 9%, avec risque d'accidentologie, de troubles psychiatriques et organiques et des conséquences socioprofessionnelles importantes, précise Dr Driouch. L'insomnie est un symptôme subjectif qui se traduit par l'une des plaintes suivantes : difficulté d'endormissement avec une latence supérieure à 30minutes, difficulté de maintient du sommeil avec plus de 3 réveils intra-nuits, éveil précoce, 1 heure avant l'heure prévue, ou sommeil habituellement non réparateur ou de mauvaise qualité. Les difficultés de sommeil surviennent en dépit des conditions de sommeil adéquates. Cette plainte subjective doit être accompagnée par au moins un des symptômes diurnes suivant : fatigue ou malaise, troubles de l'attention, de concentration, de la mémoire, trouble de l'humeur ou irritabilité, somnolence diurne excessive, diminution de la motivation, de l'énergie, des initiatives, erreurs ou accidents au travail ou lors de la conduite, tension, céphalées, troubles gastro-intestinaux en rapport avec la perte du sommeil et préoccupations et inquiétudes par rapport au sommeil. La prise en charge de l'insomnie est fonction de son origine, organique physiologique, neuropsychiatrique, liée à la prise de médicaments ou à une mauvaise hygiène de vie. Une pathologie ignorée par la majorité des gens, sur laquelle Dr Driouch, veut attirer l'attention, sont les hypersomnies qui se définissent comme une faible capacité à demeurer éveillé pendant le jour, avec pour conséquences une somnolence et des épisodes de sommeil inappropriés. Elle affecte pourtant 2,5 à 20% de la population, selon qu'elle est sévère ou modérée. Elles peuvent être d'origine physiologique, ou induite par une privation chronique du sommeil ou due à une cause neurologique. Les troubles du sommeil peuvent se manifester par des phénomènes moteurs, mentaux ou verbaux indésirables survenant au cours du sommeil, c'est ce qu'on appelle les parasomnies. Les plus fréquentes sont les cauchemars, qui sont définis comme des rêves déplaisants, débutant à l'âge de 3à 6 ans, atteignant le maximum à l'âge de 10 ans, puis diminuant habituellement en fréquence et en intensité avec l'âge. Le somnambulisme, dont la prévalence est de 7% entre 10-11 ans dans les formes fréquentes, diminue avec l'âge. Les formes familiales sont fréquentes. Le sujet endormi déambule dans sa chambre, son appartement, voire à l'extérieure de son logis. Au réveil, il ne se souvient généralement de rien. Enfin, il y a les terreurs nocturnes, dont la prévalence est de 1 à 6,5% chez l'enfant et de 2,2% chez l'adulte. Les antécédents familiaux sont présents dans 96% des cas. Il s'agit d'éveils soudains, avec pleurs et cris perçants, accompagnés d'une activation importante du système nerveux autonome et d'un comportement de peur intense. le sujet reste longtemps en crise, assis sur son lit. Il est difficile à réveiller. Le lendemain il ne se souvient de rien. Le 6ème congrès maghrébin sur les maladies de sommeil est une plateforme qui va réunir des experts pour apporter les nouveautés diagnostiques et thérapeutiques, sur ces pathologies ignorées par la grande population, précise Dr Driouch Boubker, membre du comité scientifique de la Société marocaine des maladies du sommeil