Les actes antimusulmans ont triplé en 2015 en France, a affirmé le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, soulignant que ces actes doivent être "sévèrement punis". "Au lendemain des attentats de janvier, les actes antimusulmans ont triplé et s'établissent à environ 400 pour l'année 2015", a précisé le ministre dans un entretien publié mercredi par le quotidien "La Croix", assurant que les musulmans de l'Hexagone doivent savoir que "la République a vocation à prendre dans ses bras tous ses enfants". Il a en outre indiqué que ceux qui éloignent l'islam de la République en montrant le chemin du salafisme doivent être combattus, ajoutant que les responsables musulmans prennent des positions très claires, comme en témoigne le "Manifeste citoyen des musulmans de France" du 29 novembre. "Je vois dans les mosquées, quand je me déplace, qu'il se passe aujourd'hui quelque chose de très positif dans l'islam de France, qui relève du sursaut républicain", s'est-il réjoui, exprimant ses remerciements aux musulmans qui, "dans leur immense majorité, témoignent de leur amour de la République". M. Cazeneuve a par ailleurs affirmé que depuis début 2015, il a décidé de 40 mesures d'expulsion à l'égard de prêcheurs de haine ou de pseudo-imams autoproclamés, faisant savoir que l'état d'urgence a permis de procéder à 45 perquisitions dans des mosquées et divers lieux de culte radicalisés, dont 10 ont été fermés. Trois associations pseudo-cultuelles ont par ailleurs été dissoutes par le conseil des ministres, a-t-il rappelé, estimant que l'immense majorité des musulmans souffrent du dévoiement de leur religion par une poignée d'individus qui tiennent des propos inacceptables.