La «dictature» des attaquants...jusqu'à quand ? Et de 5 pour leur Messi ! La planète-foot a de nouveau désigné sa star pour l'année 2015. Difficile de mettre un doute sur la valeur de l'Argentin qui donne l'impression de jouer des mains tant sa maîtrise du ballon est quasi parfaite. Les lauréats précédents méritaient globalement la distinction suprême. Sauf que la majorité d'entre eux sont des...attaquants... Coïncidence, dites-vous ? Pas évident...Et il en sera souvent, et plus... Tant que ce sont les filets qui parlent le plus souvent pour ces goléadores, les «Ballons d'Or» resteront pratiquement leur chasse gardée. Et pourtant, la virtuosité, le panache, la finesse, l'anticipation, le dévouement, l'esprit collectif, l'esprit sportif, etc. etc. ne sont pas l'exclusive des seuls attaquants. La réussite d'un club relève autant des buts marqués à l'adversaire que...des buts non-encaissés par sa propre défense. Une défense où le gardien peut, à lui seul, garantir la victoire par ses exploits. Pourtant, ce pauvre keeper n'a pas la besogne aisée. Celle de protéger un espace de 7,32 mètres sur 2,4 mètres ! Pas moins, Messieurs. Sinon, gare à une «Vox Populi» parfois (sinon souvent) plus sévère envers gardien qu'avec attaquant rateur de buts... Et que dire --chers promoteurs de « Ballon d'Or»-- de l'auteur de la «dernière passe» qui permet au dit «buteur» de se distinguer en transformant ce cadeau en pièce d'or !? Mais, dit donc, que n'est tout aussi précieux le reste des coéquipiers? A moins que des gardiens ingénieux ne réussissent à transformer leurs dégagements des «6 mètres» en buts directement, la réussite est, et restera, l'apanage des joueurs de champs de jeu... Parmi ces derniers, que dire du «meneur de jeu» (médian) : Celui chargé de concevoir et traduire l'architecture du jeu sur la pelouse préalable au succès !? Moralité : Il est temps de mettre un «Hola» à une autarcie qui défie raison et...justice. L'alternative, dites-vous Messieurs les concepteurs agréés ? C'est tout simplement donner leurs chances à tous les joueurs en postes. En clair, attribuer un ballon d'or pour un meilleur attaquant, un ballon d'or pour meilleur homme du milieu, et un ballon d'or pour un défenseur (gardien ou arrière, ou les deux). Entre nous, Messieurs les initiateurs, 3 ou 4 trophées par an, ça ne ruine pas une telle institution ! Sinon, à force de vous faciliter la tâche en trônant les seuls attaquants, votre fête annuelle finirait par lasser, voire contrarier le reste de la planète des supporters des hors buteurs... Quant à nos autres de «La ligue Professionnelle Marocaine », certains entraîneurs préfèrent fermer les yeux devant des attaquants qui s'entêtent à tirer dans des angles fermés au lieu de servir des coéquipiers mieux placés... C'est pour convoiter le «Ballon d'Or» pardi, dirait l'autre...