Au moins 32 personnes ont été tuées et 90 autres blessées lundi matin en Syrie dans l'explosion d'une voiture piégée suivie par un attentat suicide dans un quartier pro-régime à Homs, rapporte la télévision publique syrienne. Le gouverneur de Homs, Talal Barazi, avait fait état dans un premier bilan de cinq morts et de 17 blessés dans ce double attentat survenu au quartier Zahra à Homs. Ce quartier avait déjà connu le 12 décembre un attentat à la voiture piégée revendiqué par le groupe terroriste «Etat islamique» (EI) et qui a fait 16 morts. Par ailleurs, plus de 450 combattants et civils, dont des blessés, ont commencé à être évacués lundi de trois localités syriennes, en vertu d'un rare accord passé entre le régime de Damas et la rébellion sous l'égide de l'ONU, a annoncé une ONG. Deux attentats ont fait au moins 32 morts et 90 blessés lundi à Homs, dans le centre de la Syrie, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme. La première explosion est due à une voiture piégée, la deuxième à un kamikaze, a dit l'organisation basée en Grande-Bretagne, qui s'appuie sur un réseau de correspondants en Syrie. Le double attentat a visé le quartier central de Zahra. Il s'agit de la deuxième attaque d'envergure dans la ville depuis l'instauration d'un cessez-le-feu en décembre. L'Etat islamique (EI) a revendiqué une double explosion qui a fait selon l'OSDH au moins 16 morts et des dizaines de blessés le 12 décembre dans un quartier de Homs contrôlé par l'armée gouvernementale syrienne. En septembre, un accord avait été conclu pour une trêve de six mois à Zabadani, dernier bastion rebelle sur la frontière syro-libanaise, et dans deux localités chiites du nord-ouest du pays, Foua et Kafraya, seuls villages chiites de la province d'Idleb (nord-ouest) encore sous contrôle de l'armée. Négocié par les Nations unies, la première phase de l'accord concernait la mise en place d'un cessez-le-feu, devant être suivi par une livraison d'aide humanitaire et enfin, des évacuations de civils et de combattants blessés. «Plus de 120 combattants et blessés ont commencé à quitter Zabadani» pour se rendre, via le Liban puis la Turquie, dans d'autres zones contrôlées par la rébellion en Syrie a annoncé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. En parallèle, «335 personnes, dont des civils» ont commencé à quitter les localités de Foua et Kafraya pour rejoindre Damas, également en traversant les deux pays voisins, selon la même source. Les évacués de Foua et Kafraya se rendront en Turquie par le poste-frontière syro-turque de Bab al-Hawa, avant de gagner en avion l'aéroport de Beyrouth, puis revenir par voie terrestre à Damas, selon M. Abdel Rahmane. Ceux de Zabadani se rendront au Liban via la frontière terrestre pour rejoindre l'aéroport de Beyrouth, avant de gagner la Turquie, puis des zones rebelles en Syrie, d'après la même source. Un accord inédit qui prévoyait le départ samedi de trois quartiers sud de Damas de quelque 4.000 civils et jihadistes appartenant notamment au groupe Etat islamique et au Front al-Nosra, a été suspendu, un jour après la mort du puissant chef rebelle Zahrane Allouche, à la tête de la milice islamiste Jaich al-Islam. Jusqu'à présent, le régime de Bachar al-Assad a conclu plusieurs trêves ponctuelles avec des groupes rebelles. Ces accords de «réconciliation locale», prévoient généralement l'abandon par les rebelles de leurs armes, en contrepartie d'aides aux habitants bloqués à l'intérieur et vivant dans des conditions précaires. Depuis le début du conflit en Syrie, plus de 250.000 personnes ont péri et plusieurs millions ont fui leur foyer.