Les pays développés ont déjà mobilisé 10 milliards de dollars de financements publics pour soutenir une initiative africaine de développement des énergies renouvelables sur ce continent, a annoncé en début de semaine le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius au Bourget, près de Paris, où se tient la conférence internationale sur le climat (COP21). Ces 10 milliards de dollars représentent « le coût nécessaire pour fournir ces 10 gigawatts » de nouvelles capacités de production d'énergie verte d'ici 2020, l'objectif fixé par l'Initiative pour les énergies renouvelables en Afrique (AREI), a-t-il précisé. L'Afrique dispose actuellement de 150 gigawatts de capacité totale de production d'électricité et « plus de 600 millions de personnes sur le continent n'ont pas accès à l'électricité », a rappelé Elam Ibrahim, commissaire aux infrastructures et à l'énergie de l'Union africaine. Par ailleurs, une autre initiative pour remettre en état d'ici 2030 l'équivalent de 100 millions d'hectares de forêts et de terres agricoles devenues improductives en Afrique a été lancée dimanche à Paris, en marge de la conférence climat (COP21). Les dix pays engagés dans ce programme sont l'Ethiopie, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Niger, l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda, le Liberia, Madagascar, le Malawi, et le Togo.