Les travaux de la 3è rencontre internationale de Dakhla organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI ont été ouverts jeudi sous le thème "Les nouveaux territoires économiques, acteurs et facteurs de l'émergence, expériences internationales comparées". Initiée dans le cadre des activités de l'Université ouverte de Dakhla, cette rencontre de deux jours prévoit l'organisation de trois séances plénières, notamment sur "Les territoires économiques émergents, expériences comparées", "Facteurs et conditions de l'émergence, comparaisons internationales" et "Conduire le changement dans une économie ouverte et globale : nouveaux risques et nouvelles opportunités". Cette manifestation d'envergure internationale organisée notamment avec le soutien du ministère de l'Intérieur, de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le ministère de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, la préfecture de Dakhla Oued Eddahab, outre les Conseils des élus (régional, provincial et municipal), programme également deux ateliers au niveau de chaque séance comprenant plusieurs interventions sur des questions économiques et de développement avec la participation d'experts marocains et étrangers. Trois prix de partenariat université-entreprise ont été décernés lors de la séance inaugurale, marquée par la présence notamment du ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, de la ministre déléguée, Jamila El Moussali, le Wali de la région, gouverneur de la préfecture Oued-Eddahab, Lamine Benamer et le Gouverneur de la province d'Aousserd, Abderrahmane El Jaouhari. Il a été procédé par la même occasion à la signature de trois conventions de partenariat entre la région Dakhla-Oued Addahab et l'Université Polytechnique de Floride, entre l'Université Mohammed V de Rabat et l'Université d'Hawaï aux USA et l'Université ouverte de Dakhla, et le Centre SOPEL International-Africain de la Nouvelle Economie au Sénégal. La séance d'ouverture de cette rencontre organisée en partenariat avec le Groupe de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) et l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud a été marquée par la présence de décideurs, des représentants d'institutions régionales et internationales, ainsi que de chercheurs et de spécialistes des questions de développement représentant les cinq continents. Cette troisième rencontre, marquée par la présence d'éminentes personnalités nationales et mondiales , est organisée par l'Association d'études et de recherches pour le développement, en partenariat avec l'Association internationale francophone d'intelligence économique et l'Université Mohammed V de Rabat. Processus d'émergence économique La 3ème Rencontre internationale de Dakhla abordera de nombreuses questions retenant l'intérêt des économistes et ayant trait au processus d'émergence économique et ses mécanismes de fonctionnement, en particulier sa viabilité et sa capacité à produire des richesses et à se spécialiser dans des produits et services à grande valeur ajoutée, a indiqué le président de l'Association d'études et de recherches pour le développement et coordinateur de cette Rencontre, Driss Guerraoui. Cette manifestation, organisée dans le cadre de l'université ouverte de Dakhla, se propose également d'étudier un certain nombre de questions problématiques en utilisant une approche comparative entre les stratégies adoptées par les pays du Sud pour renforcer leurs atouts compétitifs et stratégiques, a fait savoir M. Guerraoui. Il a souligné que les interventions des chercheurs et des acteurs économiques et institutionnels prenant part à cette 3ème édition seront centrées sur l'analyse des grandes dimensions de la problématique posée au débat lors de cette rencontre, à savoir "la situation économique et financière du système économique mondial", "les nouveaux acteurs au sein du système économique mondial et les stratégies adoptées", "l'analyse des facteurs et conditions d'émergence, des grands défis devant les pays émergeants et de la problématique de la gouvernance du changement au sein d'une économie ouverte et mondialisée: risques et nouvelles opportunités". De son côté, le président de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Ynja Khattat, a considéré que l'organisation de ce genre de rencontres traduit l'ouverture de l'université et des centres de recherche scientifique sur leur environnement régional, national et international. M. Khattat a salué le choix porté par les organisateurs -l'Université Mohammed V de Rabat, l'Association internationale francophone d'intelligence économique (AIFIE) et l'Association d'études et de recherche pour le développement- sur la région Dakhla-Oued Eddahab pour abriter cette manifestation qui réunit des chercheurs et intellectuels de différents continents, et en faire un espace de débat, de dialogue et d'échange d'expériences sur des questions économiques et de développement. La région Dakhla-Oued Eddahab, de par son héritage culturel et civilisationnel, ses spécificités locales, ses richesses naturelles diversifiées et son positionnement stratégique, est capable d'occuper la place qui lui échoit, de réaliser une véritable émergence économique et de devenir un modèle à suivre, conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI pour le développement des régions du Sud du Royaume, a-t-il souligné. Selon le président de la région, cette rencontre se veut aussi une occasion pour tirer parti du savoir-faire des experts et des chercheurs présents ainsi que des théories et expériences en matière d'intelligence économique, afin de contribuer à la promotion de la région et en faire un territoire hautement compétitif. Dans une note de présentation, le président de l'AIFIE, Philippe Clerc, a indiqué que la 3ème Rencontre internationale de Dakhla vise à identifier les acteurs et les facteurs ayant permis aux pays émergeants de développer leurs économies, ainsi que leur positionnement au sein de l'économie mondiale en termes de volume d'échanges, de PIB, de spécialisation et de contribution aux chaînes de valeur à l'échelle régionale et internationale. D'après M. Clerc, il n'existe pas de recette magique ou de modèle exemplaire à citer pour expliquer l'évolution positive qu'ont connue les pays émergeants. Par conséquent, a-t-il dit, l'intérêt sera porté de façon particulière sur les politiques macroéconomiques, microéconomiques et institutionnelles, également dans leur dimensions immatérielles. Le représentant de l'université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Xavier Richet, a relevé que de nombreux pays dans les cinq continents ont connu, simultanément, un développement durable et des évolutions importantes sur le plan économique, qui se sont traduites par l'intégration dans l'économie mondiale, l'augmentation de leurs parts de marché, l'amélioration de leurs produits et la baisse relative de la pauvreté en dépit de la persistance des disparités et l'émergence de classes moyennes adoptant de nouveaux modes de consommation.