La série noire des défaites continue pour Ajlani et ses hommes et ce 4ème échec en série devant un bon MCO a vraiment ébranlé le club phosphatier alors qu'il devait fêter sa Coupe du Trône lundi dans le siège de la Wilaya de Béni Mellal et mardi dans le siège de la province de Khouribga. Ainsi, ce trophée tant convoité par tous les clubs du Royaume n'a pu camoufler les déficits et dysfonctionnements qui sévissent dans les rouages de l'OCK. D'ailleurs, Ahmed Ajlani, le coach tunisien, juste à la fin de la finale de la Coupe du Trône, ne manqua pas de souffler du poivre dans les micros des médias en faisant des déclarations que tous les observateurs sportifs ont qualifié de déplacées car le moment de les faire fut jugé inopportun. Le temps était à la fête et le tout Khouribga était en liesse, fallait-il vraiment sortir toutes ces déclarations noircies par ces jérémiades ce jour-là ? Qu'est-ce que mijote M. Ajlani en déclarant à la presse, juste après la remise du trophée de la Coupe du Trône et en bon comptable, qu'il souffre le martyr à l'OCK, que l'idée de démissionner le hante à tout moment, que ses joueurs ont effectué plus de 10.000 heures de déplacements entre les stades pour 15 matchs de championnat et de coupe, que ses effectifs sont très limités car les joueurs qu'ils avait recommandés en début de saison n›ont pas été recrutés par le comité, que les entrainements se font sur des pelouses impraticables et dangereuses pour ses joueurs, etc. Rappelons quand même qu'à la fin de la saison précédente et encore une fois juste au moment où l'OCK fêtait son titre de vice-champion, M.Ajlani avait exigé, pour le renouvellement de son contrat, le recrutement de 6 joueurs dont il avait cité expressément les noms (Seulement pour information, la somme globale qu'aurait coûté cette opération fut estimée à plus de 800 millions de centimes). Mais, quand le comité revit son salaire à la hausse, M.Ajlani signa son nouvel contrat. De plus, au début de la saison, Ajlani n'avait rallié la ville de Khouribga que 2 semaines avant l'entame du championnat, évitant par là le mois de Ramadan et la canicule. Personne dans le comité n'avait branché car on avait tellement gâté notre entraîneur qu'il s'est permis plus de gâteries... Le club phosphatier a certes gagné la Coupe du Trône, mais les supporters khouribguis n'ont nullement été convaincus, ni par le football produit, ni par le système de jeu adopté. On justifia par le fait que dans un match de coupe, il n'y a pas lieu de séduire, mais devant le MCO, l'OCK fut médiocre à tous les niveaux. M.Azeddine Aït Joudi, le coach algérien, n'a pas, lui aussi, des éléments exceptionnels dans son effectif, mais il a fait du grand travail à Oujda et sa victoire sur les hommes de Ajlani est une leçon dont il faut tirer les meilleurs enseignements. Pour les supporters khouribguis, l'heure n'est plus aux lamentations et aux déclarations mesquines car d'autres clubs vivent les mêmes circonstances et même pire. Au contraire, l'heure est au travail et à la gestion de la crise en impliquant toutes les composantes du club et toutes les instances compétentes locales et régionales pour trouver des solutions à cette crise de résultats qui commence à semer le doute dans les rangs du club phosphatier. Et dans tout cela, le comité garde le silence et laisse son directeur général se convertir en porte-parole du club pour faire des déclarations qui n'ont convaincu personne, selon les supporters khouribguis qui veulent entendre le président, selon les correspondants de presse et représentants des médias qui revendiquent une conférence de presse pour être informés sur ce qui se passe réellement au sein du club. N'est-ce pas ?