Les lauréats dans le domaine de la santé ayant reçu leur formation au sein des instituts privés accrédités réclament justice et égalité de chance avec leurs homologues formés dans le secteur étatique. Pour rappel ces instituts privés accrédités prodiguent à leurs étudiants les mêmes modules que ceux enseignés dans les instituts étatiques. Ces instituts sont soumis à des contrôles par des audits de la Formation Professionnelle. Signalons que le ministère de la santé envisage le recrutement de 1400 infirmier 2ème grade, le 29 Novembre 2015, écartant les dossiers des techniciens spécialisés formés dans les instituts privés, disposant de diplômes pourtant reconnus par l'Etat. Dans cet optique, l'Association Marocaine des Instituts Privés de la Formation Paramédicale (AMIPFOP) a adressé en urgence un écrit au ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, les invitant à intervenir auprès du ministère de la santé, tout en s'appuyant sur le volet juridique, en l'occurrence le décret N°2-12.380 du 03 Octobre 2013, et les recommandations de l'institution El Wassit (dossier N°13/4469) adressés au ministère de la santé, autorisant les lauréats du secteur privé de participer au concours (principe de l'égalité des chances entre les étudiants). De plus la circulaire N°3, du 14/6/2012, recommande l'application du décret 2-12-90, du 30 Avril 2012, du ministère de la fonction publique, spécialement le paragraphe qui stipule que les diplômes validés par les instituts de formation professionnelle privés accrédités sont acceptés pour participer au concours, sans faire allusion à l'équivalence. De même, la loi 13.00 régissant ces instituts privés et ce par la validation des diplômes de la part de l'administration de tutelle, accordant aux lauréats du secteur privé les mêmes droits que leurs homologues du secteur étatique. Devant de telle situation, on est en droit de se poser certaines questions : Pourquoi le ministère de la santé obéit-il aux directives d'un lobby faisant de cette affaire un épisode politique ? Pourquoi le ministère de la santé n'applique pas l'une des composantes de l'article 31 de la nouvelle constitution, qui stipule l'accès à la fonction publique selon le mérite ? La vision du ministère de la santé doit être revue. Elle doit développer le principe de partenariat avec les instituts privés accrédités pour faire face au déficit énorme du corps infirmier par rapport aux besoins accrus de la population surtout dans les zones enclavées.