La Coordination des familles et amis des victimes des événements de Gdim Izik a lancé un appel pour que justice soit rendue aux onze membres des forces de l'ordre assassinés lors de ces évènements, tout en affirmant renouveler sa confiance en la justice. Dans un communiqué adressé à l'opinion publique nationale et internationale à l'occasion du 5ème anniversaire des évènements tragiques de Gdim Izik, la Coordination a réaffirmé ''sa revendication pour que justice soit rendue aux victimes, pour que la loi soit appliquée et pour que toutes les formes de chantage et de pression qui tentent de faire dévier ce dossier de son caractère judiciaire soient empêchées''. Elle a également renouvelé ''sa confiance, exprimée à maintes reprises, vis-à-vis de la justice marocaine qui a dit son mot, en rendant par la voix du tribunal militaire, le 17 février 2013, des verdicts qui varient en fonction des actes dont elle a reconnu coupable chacun des 25 prévenus qui ont comparu devant ce tribunal''. La Coordination a affirmé, à cet égard, ''attendre avec espoir que la cour de cassation prononce dès que possible une décision juste pour mettre fin à la situation de confusion et d'attente qui a marqué l'exécution des jugements, depuis que les compétences du tribunal militaire ont été revues par le législateur''. Il y a cinq ans, le 8 novembre 2010, ont eu lieu les événements tragiques de Gdim Izik. Onze membres des forces de l'ordre ont été victimes d'actes abjects ayant conduit à leur décès dans de terribles conditions et leurs dépouilles ont subi une profanation barbare, a tenu a rappeler la Coordination. ''Ces membres des forces de l'ordre accomplissaient leur devoir en tentant d'exécuter une décision de justice, à savoir le démantèlement du campement mis en place pour exprimer des revendications sociales, avant de devenir le théâtre d'actions violentes et d'affrontements à l'arme blanche, dont les instigateurs étaient des activistes favorables à la thèse séparatiste'', a poursuivi la même source. Dans ce contexte, elle a dit rejeter ''catégoriquement toutes les formes de confusion et de désinformation qui continuent à être pratiquées au sujet des événements qui ont accompagné le démantèlement du campement de Gdim Izik, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Maroc, une pratique qui tente de déformer la réalité et de falsifier les faits''. La Coordination a souhaité de même rappeler que ''ce sont ses enfants qui ont été les victimes et qui ont été assassinés. Et ce sont eux qui doivent faire l'objet, en priorité, de l'activisme des organisations de défense des droits de l'Homme, dont la plus importante revendication est le droit à la vie''. Et c'est dans ce cadre qu'elle a lancé ''un appel à toutes les organisations et instances nationales et internationales, qui ont pour objet les droits de l'Homme, pour la soutenir et faire entendre sa voix''. Enfin et tout ''en évoquant le triste souvenir de cet événement tragique et ayant à l'esprit le deuil et la blessure profonde des familles des victimes, la coordination a salué la mémoire de ses enfants martyrs, assassinés de sang-froid''.