Le fait marquant de cette cinquième journée reste sans aucun doute une pluie de penalties litigieux et contestables qui ont entraîné une tempête de contestations et un torrent de commentaires controversés. Ce serait peut-être une bonne idée de garantir la régularité de la Botola. En match d'ouverture, vendredi soir à Tanger, l'Itihad local a réussi à empocher les trois points face à l'OCK. Après une première demi-heure où l'on a assisté à un festival d'occasions ratées, la pression des Tangérois a commencé à se préciser et a porté ses fruits par Kachani à dix minutes de la pause. Un Kachani qui semble retrouver ses sensations de buteur après deux saisons de vaches maigres au Raja puis au KAC. Les visiteurs parviendront à égaliser à dix minutes du coup de sifflet final par Sidibé, mais Rafik donnera définitivement l'avantage aux siens aux derniers souffles du temps réglementaire. Au final, victoire largement méritée de l'IRT devant une équipe de Khouribga qui n'a franchement rien montré à Tanger. Même ambiance et scénario à Marrakech. En effet, ceux et celles qui ont suivi KACM-MAT sur leur petit écran ont certainement eu l'impression que la rencontre se déroulait aussi à huis clos et puis, comme à Tanger, il a fallu attendre les dernières secondes pour voir les locaux s'imposer. Le Kawkab avait commencé par appliquer un pressing très haut dans l'espoir de gêner l'évolution des visiteurs. Mais ce pressing ne durera pas plus que trente minutes, condition physique oblige. Une demi-heure au bout de laquelle le MAT égalisera par Houassi après que Jefferson eût donné l'avantage aux siens. On s'en tiendra là, malgré des occasions de part et d'autre, jusqu'aux derniers souffles du temps réglementaire pour voir Amimi offrir une victoire inespérée au KACM. Sinon, on aura vu un match monotone qui a certainement ennuyé la faible assistance. Quant au MAT, il est désormais en crise et franchement on se demande c'est quoi ce joueur espagnol dont le niveau est médiocre alors que des avants meilleurs que lui doivent certainement pulluler dans la région de Tétouan? A Rabat, les FAR ont enfin fait sensation en mettant trois buts au FUS. Tout avait pourtant bien commencé pour le Fath qui ouvrira le score dès la première minute suite à un superbe lob de Nafati. Les Rbatis ont non seulement perdu trois points à domicile, mais ils vont devoir se passer de Mandaw sorti après deux cartons jaunes. Une expulsion qui a pesé lourd sur l'issue de la rencontre que Regragui n'a pas su combler mais qui a permis néanmoins aux FAR de prendre l'ascendant grâce notamment à Achakir, véritable bourreau du FUS avec deux buts. Les dirigeants du FUS ont bruyamment contesté le penalty accordé aux FAR ainsi que l'expulsion de leur défenseur central qui intervient à la veille de la demi-finale « retour » de la Coupe du Trône contre le Raja et qui a fatalement contribué à alimenter les rumeurs. Ce n'est pas encore demain la veille que la suspicion va disparaître de notre Botola! Quant aux FAR, qui ont enfin retrouvé le sourire on leur souhaite de bien belles choses car lorsqu'on a battu le FUS chez lui, on peut battre n'importe qui ! A Casablanca, on a assisté à une très belle rencontre avec un vrai public. Jusqu'à dix minutes du temps réglementaire, le MAS contrôlait parfaitement le match. Il était le plus menaçant et le plus proche de la victoire. Mais les Fassis vont s'écrouler subitement à la faveur d'un renversement de situation aussi inespéré qu'inattendu pour le Raja. La foudre est comme brusquement tombé sur la tête des Fassis pour les assommer littéralement! Les Jaunes ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes car à un certain moment il faut savoir plier un match et forcer la décision surtout lorsqu'on se crée les occasions les plus franches. Quant aux Verts, ils peuvent s'estimer heureux car pour une fois la chance leur a souri au prix d'un providentiel renversement de situation, alors qu'ils n'avaient jamais trouvé la solution. Le MAS ne dispose pas d'un banc de touche de qualité et cela n'est pas normal d'avoir dix bons joueurs et une quinzaine très moyens qui sont là pour faire de la figuration. Le Raja, quant à lui, n'a pas ce problème et on a vu comment il a tourné le match lorsque Krool a fait rentrer Bouldini et Benhalib. Au final, l'addition sera trop lourde pour le MAS qui franchement aura tout fait samedi soir. L'autre club casablancais, le Wydad a eu besoin d'un penalty franchement inexistant pour battre le KAC. Les commentaires vont aller bon train, chacun pensera ce qu'il voudra mais rien n'enlèvera ce sentiment d'injustice de l'esprit des Kénitréens pour qui, la faute a été bien commise à l'extérieur de la surface de réparation. Pour d'autres, tout s'est passé normalement: l'arbitre n'a-t-il pas expulsé un Wydadi en début de rencontre. Alors!? Dans tous les cas, à Oujda on a vu la même faute sur Allaoui du MCO mais sur ce coup là le referee n'a donné que coup franc. Il n'en demeure pas moins que chez nous on crie au scandale dès qu'un penalty est sifflé, c'est vous dire le degré de confiance qui règne. A Agadir, HUSA et DHJ n'ont pu se départager à l'issue d'une rencontre complètement débridée où l'on s'est raté de part et d'autre. A Oujda, le Mouloudia s'est incliné devant le Chabab Al-Hoceima dans un match où l'on aura vu cinq buts dont un penalty en fin de partie que les locaux ont beaucoup contesté. Mais on peut dire que l'expérience des visiteurs a prévalu face au nouveau promu. Enfin en match de clôture, l'OCS a réussi l'essentiel face à la RSB. Les Orientaux ont dominé la plupart du temps mais se sont laissé surprendre par un coup franc de Nemli à sept minutes du coup de sifflet final. Une victoire qui va faire beaucoup de bien aux Safiots. Voilà, à chaque journée de Botola-Pro, on sera affligés par ces grands stades tristement vides, huis clos ou pas, des grands stades qu'on nous a infligés à l'insu de notre plein gré au moment où des clubs comme Safi, Kenitra ou Khouribgua n'ont besoin que de beaux petits stades de vingt à vingt-cinq mille places. Ceci sans oublier, même si cela ne regarde que nous, qu'il nous faut bien du courage pour suivre tous les matchs car certains sont franchement insipides, tristes et carrément déprimants.