Les Lachgar, Souaken et Lakssiri, c'est comme si vous parlez des Naybet, Aouita ou El Guerrouj. Ces stars là, c'était l'époque Haj El Abdi. « Le complexe sportif Mohammed V était presque archi comble. Aucune comparaison avec les derniers jeux du championnat Arabe qui vient de se dérouler à El Jadida sans les tops, devant d'ailleurs, des gradins vides ». Une série de synthèses qui font le tour des coins chauds de la lutte, là où les spécialistes de cette discipline, pourtant Olympique, pleurent un passé mais aussi un présent qui n'augure pas de futur prospère. La boxe qui vient de qualifier deux (2) athlètes pour Rio de Janeiro. On se demande quel est le programme de la FRML, la DTN, les centres de formations, la catégorie des jeunes, la botola. Le championnat effectivement et sa cousine la Coupe du Trône. Sauf erreur, ces deux compétitions sont en mode repos biologiques ! Des données qui vous mettent quasi non satisfait de la situation actuelle d'une discipline sportive chapeautée jadis par des cracks de la gestion, travaillant en mode collégial. Aussi des clubs forts pour ne citer que la RAPC, EJSC, USM, WAC, Rbatis ou Marrakchis ! Vulgarisation, formation, projets d'organisations de tournois internationaux de renom. Un bilan qui ne suit pas le contrat d'objectif pour lequel le ministère de la Jeunesse et des Sports accorde les subventions d'usage. « Alors que le budget de fonctionnement ne dépassait pas les 100 millions de centimes. Les résultats « Hakikiyine » étaient là. Paradoxalement, ce chiffre a été récemment multiplié par cinq et toujours rien de bon ». Nos interlocuteurs ne faisaient pas de la critique pour la critique. Ils tenaient à mettre à jour au profit de l'opinion publique une situation inquiétante ouverte à tout débat. Rayonnement de la lutte nationale. Certes, le président actuel de la FRML fait partie du cercle très fermé des Marocains à la tête d'organismes internationaux. Une distinction que nous applaudissons sachant qu'ici, au bled, il y a des priorités et des chantiers énormes à mettre en œuvre, seule condition à dire que oui, effectivement, la lutte tient le relais. Chantiers de la démocratie, chantiers de voir un « Rabiî » mondialiste, programme de formation touchant à nos cadres techniques et arbitres (hommage aux compétents, Nassib Abdellatif, Fatiha Rouani, Kabdani Nourreddine, Kourdi Houcine). Sortir de l'axe Casa/El Jadida et aller voir ce qui se passe à Oujda ou Laâyoune, catégorie des jeunes, lutte féminine à l'heure de la Moudouana, infrastructure sportive dans le possible, renouer avec l'Histoire, concorde et valeurs du fair-play, culture de la reconnaissance...La lutte ce n'est pas exclusivement que de la lutte proprement dite. S'aimer et s'approcher, ça fait aussi partie de cette discipline Olympique.