Après l'expérience artistique bien réussie de la première édition de la grande exposition collective « les mains qui voient » initiée l'année dernière en hommage à l'artiste plasticien Abderrahmane Rahoule (directeur de l'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca), l'Association « Création et Communication » organise la 2 ème édition de cet événement créatif du 4 au 10 décembre 2015 au Forum de la Culture à Casablanca (ex. Cathédrale Sacré Cœur) , et ce en partenariat avec le Ministère de la Culture, la Mondial Art Académia présidée par l'artiste de renommé mondiale Pierrick Here et l'Association « Pensée Plastique ». Il s'agit d'une manifestation conçue pour permettre aux passionnés d'art de mieux apprécier les œuvres exposées et d'accompagner tous les actes programmés en hommage à Abdelkrim Ghattas, artiste plasticien de renom et professeur pédagogue à l'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca. « Les mains qui voient » est un événement créatif de grande envergure visant à faire connaitre les œuvres les plus représentatives d'un parterre distingué d'artistes plasticiens d'ici et d'ailleurs, tous styles et générations confondus. Il se présente également comme un forum interculturel qui ambitionne de sensibiliser le plus grand nombre de visiteurs y compris les enfants et les jeunes à la richesse de la création plastique à travers des visites guidées, des signatures des livres d'art, des ateliers thématiques et des débats ouverts in situ ou à l'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca. Cette nouvelle édition est marquée par les œuvres récentes de l'artiste peintre Loubna Bellamnie ( vit et traille à Casablanca) qui a su avec brio et certitude saisir les repères identitaires de notre terroir. Nom incontournable de la nouvelle figuration et figure illustre de la nouvelle sensibilité, cette artiste hypersensible élabore un style personnalisé marqué par la profondeur et l'abondance et voué à la quête identitaire conditionnée par l'originalité et un retour aux sources. Grande chercheure, cette artiste gère tout un espace pictural qui nous fait penser aux scènes pittoresques de notre terroir. Sa peinture allusive met en relief une nostalgie qui reflète le regard profond du Maroc pluriel via le mouvement et la richesse des couleurs et des paysages. Elie a pu créer l'alchimie des couleurs et des scintillements, en donnant une âme aux personnages, et mettant en scène les détails et l'effet chromatique. Avec passion, elle exprime sa passion pour sa terre natale qu'il dépeint avec doigté et minutie. Armée de sa grande sensibilité, observatrice avisée, éclectique dans ses choix d'artiste et tout aussi populaire dans sa générosité, Loubna Bellamnie est un véritable témoin de son temps dont l'œuvre demeure une plate forme pour scénariser le pinceau, la peinture. Elle est considérée comme le chantre des fresques intérieures du monde familier, voire l'ambassadeur attitré des gens de l'ombre. Sujets de prédilection, les personnages et les paysages vivants dégagent une intimité finement tracée et engagent une profonde quête quasi personnelle. Halo de mystère et monde visuel autonome, la peinture pour Assalmi est un hymne à l'être dans tous ses états d'âme. Un voyage dans le temps et dans l'espace, l'art se veut le miroir d'une exigence : porter comme un blason, un style et une écriture limpide et pénétrante. La peinture de Loubna Bellamnie est un carrefour polyforme qui se présente comme un musée imaginaire et une voix du silence. C'est aussi un témoignage à la mémoire tatouée avec laquelle nous partageons tant d'espaces artistiques où la création demeure l'univers d'expression commune. Loubna Bellamnie travaille sur l'univers de la beauté apparente, de l'esprit et de l'art, par un chemin enrichi d'une expérience picturale singulière continuellement remise en cause et des contemplations puisées dans une réflexion évolutive. Peintre de l'impressionnisme nostalgique, elle a savamment mêlé poèmes et magie chromatique dans ses toiles qui témoignent de son incontestable talent.