Sahara : La Hongrie soutient le Plan d'autonomie marocain    Parlement : Le Maroc réalise une autre percée en Amérique du sud    Mémorandum entre le Maroc et le Japon pour dynamiser les investissements    Carlos Tavares, CEO de Stellantis : «L'Europe est un gâchis de bureaucratie, elle devrait apprendre du Maroc !»    Air, terre et mer : L'armée marocaine engagée dans plusieurs exercices    Affaire de Barbate : Deux Marocains maintenus en détention provisoire    Enseignement : Akhannouch préside une réunion sur la Feuille de route 2022-2026    Oujda : Arrestation de cinq individus avec 84 lingots d'or de contrebande    Palestine : Smotrich veut réduire de moitié la population de Gaza    Signature à Rabat d'un protocole d'entente entre l'ONDH et la BM    Une compétition étincelante    Ouverture à Lisbonne des travaux du 10e Forum mondial de l'UNAOC    Le bureau politique du PPS apprécie hautement les contenus clairs du message royal à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien    Droits des femmes : Les luttes réapparaissent sur grand écran    L'écotourisme inclusif au cœur du cinéma    Les adeptes du « Traitillisme » à la conquête de Fès    Le Chef du gouvernement préside une réunion de la Commission ministérielle chargée du pilotage de la réforme du système de l'Education nationale et du Préscolaire    La Hongrie soutient le renforcement du partenariat stratégique liant le Maroc et l'Union Européenne    Maroc/Hongrie : signature d'un mémorandum d'entente dans les domaines de l'environnement et du développement durable    La Hongrie salue l'Initiative Royale visant à faciliter l'accès des pays du Sahel à l'Océan Atlantique (Communiqué conjoint)    Khalid Ziani : « Les banques classiques n'ont pas d'avenir en Afrique »    250 millions $ de la Banque mondiale pour la gestion des déchets au Maroc    Deux tiers des influenceurs ne vérifient pas leurs sources, l'UNESCO lance une formation mondiale    La Bourse de Casablanca clôture dans le vert    Coupe de la CAF : RS Berkane-CD Lunda Sul ce soir, à quelle heure et sur quelle chaîne ?    Animer notre cinéma et réanimer nos salles    Port Tanger Med : saisie de plus de 19 000 comprimés psychotropes    Tourisme au Maroc : la reprise est là, mais les disparités régionales persistent    L'ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, rattrapé par la Justice    Le lynchage médiatique : une menace pour les joueurs    Berkane: La grotte des Pigeons à Taforalt, un trésor archéologique qui séduit les chercheurs    Film documentaire: Un hommage à Wael Al Dahdouh à Tétouan    La Grande Mosquée de Paris, censée être un symbole de l'islam en France, est aujourd'hui infestée d'agents des services secrets algériens    Saisie de plusieurs animaux sauvages et reptiles destinés à la vente illégale à Nador et Marrakech    L'ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, placé en détention à Casablanca    Viande rouge importée : à quand une vraie baisse sur le steak ?    LDC CAF.J1 / L'AS FAR en tête du groupe B    ESCA Ecole de Management, N°1 au Maroc et leader en Afrique francophone    CPS de l'UA : le Maroc condamne tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes    Nigeria. L'économie s'en sort malgré l'inflation    Maroc-Espagne : Le groupe terroriste démantelé posait «une véritable menace»    Le Premier ministre de la RDC plaide pour le renforcement des relations maroco-congolaises    LDC UEFA. J5/ Le City victime d'une remontada; le Bayern se relance ; Arsenal, Atletico et Leverkusen prolifiques    Festival international du film du Caire : Mohamed Khouyi rafle le prix du meilleur acteur    Rabat : Clôture en apothéose de la 11ème édition du Festival Visa For Music    CPI : Un rescapé de l'holocauste «antisémite» ?    Après le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Eric Zemmour pulvérise l'Algérie : «Le Maroc incarne ce que ce pays, terre à coloniser depuis toujours, n'est pas : un véritable royaume avec une histoire»    Un quotidien espagnol loue le charme de Chefchaouen "la ville aux mille nuances de bleu"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Justice africaine / Hissène Habré, de l'obsession sécuritaire aux Chambres africaines extraordinaires
Publié dans L'opinion le 23 - 07 - 2015

C'est un procès historique qui s'est ouvert avant-hier mardi à Dakar au Sénégal où l'ex-président tchadien Hissène Habré comparaissait devant le tribunal spécial africain, mandaté par l'UA et appelé Chambres africaines extraordinaires. Mais la multiplication des incidents voulus et provoqué par le dictateur déchu ainsi que son refus de récuser ses avocats ont amené le tribunal a ajourné le procès jusqu'au 7 septembre prochain.
Face à la volonté affichée de Hissène Habré de boycotter un procès qui se veut exemplaire pour la lutte contre l'impunité en Afrique, la Cour s'est résolue à commettre d'office trois avocats sénégalais, auxquels elle a accordé 45 jours pour « s'approprier l'entièreté de ce dossier ».
Les agents de la DDS adoptent une lecture très large de ce qui peut être nuisible à l'intérêt national. Un rien suffit à déclencher une arrestation. En dehors de tout cadre légal. « Pour être arrêté sous Hissène Habré, il suffisait de pas grand-chose, explique Jacqueline Moudeïna, coordonnatrice de l'équipe d'avocats des victimes. Il suffisait d'être le parent d'un opposant en exil. Ou même simplement de connaître cet opposant. Etre de la même ethnie que lui pouvait même suffire. Pour la petite histoire, il y avait un Monsieur à Sarh, au sud du Tchad, qui avait dit laissez-nous avec les histoires Habré, nous on est en train de boire notre bili-bili (la bière indigène). Ce monsieur a été arrêté, il a disparu. »
Les pratiques totalitaires d'un régime
L'arrestation, dans le système Habré, devient rapidement une descente aux enfers. Les détenus vivent entassés dans d'étroites cellules. Beaucoup sont torturés. Le docteur Hélène Jaffé, de l'association AVRE, est venue au Tchad prendre en charge des victimes de l'ère Habré après leur libération. Le constat qu'elle a fait est sans appel : « Nous avons vu des gens qui avaient des séquelles à la fois des mauvaises conditions de détention et des tortures. La torture la plus fréquente, c'était celle de l'Arbatachar, les chevilles et les coudes ramenés dans le dos, la colonne vertébrale arc-boutée. C'était extrêmement douloureux et ça laissait des séquelles. Mais il y avait d'autres tortures : attaché le détenu la tête en bas, l'immerger dans de l'eau sale, ou même une torture dont je n'avais pas entendu parler ailleurs : le supplice des baguettes qui consiste à mettre des baguettes de chaque côté du crane, les attacher devant derrière et on serre de plus en plus. Quelque chose d'atroce, les gens en meurent très souvent. Et ceux qui ont été témoins de cette torture en gardent un effroi terrible. »


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.