Le samedi 18 janvier 2014, s'est ouverte une nouvelle ère, mettant fin à une longue période de tractations et de disettes au sein de la famille du basket-ball national. Une nouvelle équipe dirigeante flambante neuve, avec à sa tête M. Mostafa Aourach, monte sur l'estrade de la salle de réunion sis au complexe Mohammed V à Casablanca. Ce jour là, tout le monde s'est réjouit par la confiance qui règne au sein de la nouvelle équipe dirigeante, fini la période des vaches maigres, la grosse balle orange va rebondir de plus belle. L'un des points forts de la campagne de M. Mostafa Aourach et de son équipe, c'est qu'elle n'est pas venue les mains libres, mais avec un plan d'action stratégique qui s'étale non pas sur quatre ans, mais sur dix ans (2014-2024). Un plan d'action qui répond aux attentes du basket-ball national. Un plan d'action qui exprime clairement le désir de la famille du basket-ball national. Un plan avec des changements substantiel et fondamental à la structure du basket-ball national. A son élection, le nouveau patron du basket-ball national et son équipe, on y croyait dur comme fer que les changements systématiques sont requis dans la gouvernance de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball, pour voir ainsi le basket-ball national devenir chef de file dans la zone « 1 » dans un premier temps, voire à l'échelon africain dans un deuxième temps. Un processus défi de la nouvelle équipe dirigeante. Un processus qui rassemble la communauté du basket-ball national. Un processus qui offre de nouvelles opportunités au basket-ball. Un processus qui gère les nouveaux revenus pour appuyer les nouveaux programmes de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball. Un processus considéré comme un appel à l'action pour ceux et celles qui ont un amour pour le basket-ball. Un processus pour assurer la progression du basket-ball national. Impressionnant. Mais également encourageant, puisque le basket-ball national se voit offrir une formidable chance pour sortir de sa léthargie. Le nouveau président de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball va pouvoir montrer tout le potentiel de son équipe. Un potentiel en hommes et en idées. Enfin, le 18 janvier 2015, la passion pour le basket-ball, réunie à nouveau tout le monde, membres du bureau ou autres. Une passion qui n'est pas énumérable. Le slogan de la nouvelle équipe dirigeante est : « Ensemble on va reconstruire le système de développement de notre basket. Des sacrifices devront être fait à court terme pour obtenir des succès viables à long terme ». Le changement, c'est maintenant, le 18 janvier 2014. Que c'est beau d'entendre des phrases tonitruantes. Des phrases qui apostrophent de futures radieuses. Des phrases clairement triées qui expliquent les grands axes de la nouvelle équipe dirigeante. Des phrases qui émanent d'un froissement d'idées. D'un pas résolu et assuré, on réclame au comité fédéral qui sera élu en 2019 de continuer le travail, certes, à sa manière, mais dans le respect du plan d'action stratégique 2014-2024. Le difficile n'est pas de monter, mais en montant, de rester soi (Jules Michelet). 560 jours après l'élection de M. Mostafa Aouarch, quel bilan peut-on dresser aujourd'hui pour le basket-ball national ? Il n'est jamais simple, ni rigoureux, d'analyser les raisons d'un échec. Mais on doit essayer, ne serait-ce de voir comment en tirer des enseignements dans l'espoir de voir à nouveau la grosse balle orange rebondir de l'avant. Structure floue du championnat ! Si la première année, tant bien que mal, on a bouclé les entraves du championnat. Mais pour la saison 2014-2015, aucune excuse, on met en exécution le plan ‘'A''. Hélas, et quoiqu'on dise du côté de ceux qui essaient de nous persuader que le basket-ball national est sur la bonne voie. Le basket-ball national se périsse à petit feu, avec un championnat national toutes divisions confondues, d'un niveau spectaculaire médiocre, si non faible. On est bien loin des saisons où les équipes se valent les unes aux autres, avec des rencontres à couper le souffle. Des rencontres qui se jouaient à guichets fermés. Des rencontres où l'on s'arrachait les billets au marché noir. Les règlements eux-mêmes sont mal faits, on annonce un ton, pour terminer sur un autre, comme c'est le cas cette saison, et ce, après le changement du module du play-off et du play-out, un mercato que nul ne sait quand va prendre fin. Un mercato qui s'étale presque sur les trois quarts de la saison. Et l'on ne s'attardera pas sur le spectacle ridicule affiché lors du play-off, avec des rencontres à faire dormir debout, des rencontres sans saveur. A vrai dire, le championnat 2014-2015 n'avait ni queue, ni tête. Et avec les problèmes d'ordre moral et sportif, au fil des journées, la médiocrité s'installe, il suffit de jeter un coup d'œil sur les states du championnat pour avoir une idée sur son baromètre technique. Les éléments de grande classe se font de plus en plus rares. Ce qui nous ramène de mettre le doigt sur l'aide et le soutien à la modernisation de la gestion administrative et financière, ainsi qu'à la structuration technique des ligues. Mais disons que, haut et court, le programme est sous bonne garde dans les tiroirs de la fédé, tout comme la restructuration et les nouvelles orientations du centre national de formation, quant à l'organigramme pour la gestion stratégique de la FRMBB, il donne du tournis : de la structure technique, basket-ball dans les écoles primaires, en passant par les camps de basket-ball, direction des sélections nationales, directeur de communication, marketing, technologies, sponsoring, directeur administratif et financier, relations externes, directeur de la logistique, organisation d'événements, détection, aide et soutien aux clubs formateurs et aux clubs partenaires. La FRMBB se charge de la mise à niveau du championnat en préparant le volet marketing et sponsoring. Un sponsor officiel pour chaque compétition. Gouvernance et pilotage, gestion administrative, pour terminer avec les relations et partenariat. Les comptes de la fédé : dans le rouge ou dans le vert ? Malin qui peut donner l'état de santé de la fédé sur le plan financier. Le dernier bilan financier de la fédé date depuis trois saisons, et puis, c'est le tour de passe-passe. Nul ne sait aujourd'hui le résultat net comptable de la FRMBB, ni son budget de fonctionnement, ni le degré de ses endettements. Dit-on même qu'au sein même du bureau certains membres n'ont aucune connaissance sur la feuille de route financière. L'arbitrage Il n'y a pas à pavoiser. Provocations, contestations, intimidations, démissions, des arbitres lors des phases finales, qu'on tire du chapeau comme des lapins, jamais les hommes en gris n'avaient été chahutés. Tout le monde est d'accord pour reconnaitre que l'arbitrage n'est pas le fort de la saison. Le plus rageant, c'est de voir des arbitres convoqués pour officier la phase finale, alors qu'ils ont un code de conduite en dessous de la moyenne, pour ne pas dire faible. Ou encore un arbitre démissionnaire officié la finale du championnat du Maroc à l'insu du comité directeur. Pour conclure, le plan d'action stratégique, du président de la Fédération Royale Marocaine de Basket-Ball, M. Mostafa Aouarch, doit aboutir à : Clubs forts + Ligues fortes = FRMBB forte. Sur ce point, les observateurs sont plus que jamais unanimes, il n'y a plus de hiérarchie en première division, les clubs, par le passé, tiraient la compétition vers le haut sont aux abois, des ligues qui tournent à petit régime avec un budget maigrelet=Une fédération Royale Marocaine de Basket-ball endormie. L'image actuelle du basket-ball national fait désordre, à cause d'une incapacité de ceux qui le gère. Les multiples dérapages font que l'image se brouille de jour en jour. Mais en ne disant rien de fort sur les dossiers qui éclaboussent le monde du basket-ball national. On peut voir cela comme ça, mais le dernier passage du président sur la chaîne « Arriyadia » est venue à point nommé. Il était bon que la FRMBB se montre ferme, rappelle aux uns et aux autres que la Fédé est un pouvoir et non un service, aussi la feuille de route du team national, et ce, avant l'Afro-Basket 2015, un point qui fait désordre à son tour. On ne va pas revenir sur les cas des équipes qu'on a bottées en touche, privant, au passage, pas moins de six cents jeunes de la complétion, pour avoir déposée leur affiliation en retard, ou encore le retrait du MCO du play-off, jetant toute une ville dans un désarroi sportif sans précédant, et on en passe ... Après 560 jours de gouvernance, le basket-ball national s'est frelaté davantage. « La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent » (Albert Camus). Après 560 jours de gouvernance, quelle note peut-on attribuer à l'équation du comité fédéral du basket-ball national ? Est-ce les composantes du basket-ball lors de la prochaine assemblée générale, ou c'est le ministère de tutelle qui va rentrer dans la dance, pour mettre un terme à une situation qui se dégrade de jour en jour ?