L'arrêté de comptes nationaux de 2014 du HCP (Haut Commissariat au Plan) fait ressortir une croissance de l'économie nationale de 2,4 % au lieu de 4,7% en 2013. Cette évolution est le résultat d'une baisse de l'activité agricole et d'un rythme d'accroissement modéré des activités non agricoles. La croissance économique continue d'être tirée par la demande intérieure et significativement par la demande extérieure cette année. La demande intérieure a marqué, cependant, un net ralentissement de son rythme d'augmentation. Le besoin de financement de l'économie, de son côté, s'est allégé et le rythme du niveau général des prix s'est ralenti. Le taux de la croissance de l'économie nationale s'est établi à 2,4% en 2014 au lieu de 4,7% en 2013. Le HCP (Haut Commissariat au Plan) attribue cette contreperformance à deux facteurs : baisse de 2,5% en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole (non compris la pêche) contre une hausse de 17,9% en 2013 ; et hausse de 2% de la valeur ajoutée des autres secteurs d'activités non agricoles au lieu de 1,9% une année plus tôt. Dans ce cadre, le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) hors agriculture en volume est passé de 3% en 2013 à 3,1% en 2014. Le PIB en valeur s'est accru de 2,6% en 2014 contre 6,3% une année plus tôt, soit une augmentation du niveau général des prix de 0,2% au lieu de 1,6%. S'agissant de la demande intérieure, le HCP indique, dans sa note d'information relative aux comptes nationaux provisoires de 2014, rendue publique hier 4 juin, que celle-ci a marqué une croissance faible de 1% en 2014 contre 4,2% en 2013. Sa contribution à la croissance du PIB a baissé ainsi de 4,8 points en 2013 à 1,2 point en 2014. En volume, les dépenses de consommation finale des ménages n'ont augmenté que de 3,2% après 3,7% en 2013, avec une contribution de 1,9 point à la croissance du PIB au lieu de 2,8 points en 2013. De son côté, la consommation finale publique a connu un rythme de croissance en ralentissement, passant de 4,2% en 2013 à 1,8% en 2014, avec une contribution à la croissance de 0,3 point contre 0,8 point en 2013. La formation brute du capital fixe, seconde composante de la demande intérieure, a connu, elle-aussi, une baisse de 0,4% au lieu d'une baisse de 1,5% en 2013, et sa contribution à la croissance est passée de – 0,5 points en 2013 à - 0,1 point en 2014. A l'inverse, pour la première fois depuis 2010, la contribution de la demande extérieure a été positive. En témoigne la hausse des exportations de biens et services de 6,3% en volume en 2014 au lieu de 0,9% en 2013. Idem pour les importations qui ont affiché une augmentation de 1,8% au lieu 0,9%. La contribution des échanges extérieurs nets est ainsi passée de -0,1 point en 2013 à 1,2 point en 2014. Le HCP affirme, par ailleurs, que le revenu national brut disponible a connu une augmentation de 2,4% contre 7,3% en 2013 pour se situer à 985 milliards de DH en 2014. Sous l'effet de l'amélioration de la consommation finale nationale de 3,2%, l'épargne nationale brute s'est établie, pour sa part, à 26,4% du PIB, après avoir été de 27% une année auparavant. Enfin, l'investissement brut (FBCF et variation de stocks) a constitué 32,2% du PIB en 2014 au lieu de 34,7% en 2013, financé à hauteur de 82% par l'épargne nationale brute contre 78% en 2013. Le besoin de financement de l'économie nationale s'est ainsi allégé ainsi, passant de 7,7% du PIB en 2013 à 5,8% en 2014. Force est de rappeler que ces comptes se référent à l'année de base 2007 suite au passage de la comptabilité nationale de la base 1998 à celle de 2007. Un passage qui obéit au double objectif. Premièrement, mettre régulièrement la comptabilité nationale en conformité avec l'évolution des standards internationaux. Deuxième objectif : appréhender l'évolution que connaissent les structures de la production nationale et la contribution des secteurs d'activités et institutionnels à la création de la valeur ajoutée.