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Jean Claude Bastos de Morais, membre fondateur du Conseil de la FAI / Encourager et soutenir les innovateurs africains
Publié dans L'opinion le 16 - 05 - 2015

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la quatrième édition du Prix de l'Innovation pour l'Afrique (PIA) a connu un franc succès. Organisé du 12 au 13 mai 2015 à Skhirat, le Prix de l'Innovation pour l'Afrique (PIA), initié par la Fondation Africaine de l'Innovation (FAI), récompense les meilleures inventions du continent. Dotée d'une enveloppe de 150.000 dollars US, cette compétition vise à promouvoir la science, la technologie et l'innovation pour le développement de l'Afrique. Jean Claude Bastos de Morais, membre fondateur du Conseil de la Fondation africaine de l'innovation (FAI) mais aussi un entrepreneur, investisseur en capital-risque et philanthrope ayant un profond intérêt pour le développement socio-économique de l'Afrique, répond aux questions de L'Opinion.
L'Opinion : Pourquoi un Prix de l'innovation pour l'Afrique et quels sont les principaux contenus ?
M. Jean Claude Bastos : C'est une longue histoire entre le continent africain et moi à travers mes origines familiales, lesquelles m'ont appris à aimer l'Afrique, notamment ma grand-mère. Elle m'a toujours encouragé à faire quelque chose d'utile et de bon pour ce continent. A sa mort, j'ai réalisé que j'avais perdu beaucoup de temps mais il fallait trouver un créneau porteur, créateur de richesses et de valeur. Création et innovation se sont imposées d'elles-mêmes. A ce titre, le Prix de l'Innovation pour l'Afrique est une initiative de la Fondation Africaine pour l'Innovation ayant pour but la mobilisation de l'innovation à travers l'Afrique, pour le développement culturel et économique de tous. C'est un concours annuel qui aide et encourage les innovateurs africains à concrétiser des idées et des techniques créatives pour relever certains des défis auxquels le continent doit faire face et soutenir le développement durable. C'est aussi une occasion pour les chercheurs africains de hisser le drapeau du continent et élargir l'horizon de l'innovation vis-à-vis des pays développés.
L'Opinion : Et l'aventure continue ?
M. Jean Claude Bastos : Fort heureusement. Lancé en 2011, le Prix de l'Innovation pour l'Afrique est ouvert aux innovateurs africains qui créent des solutions orientées vers le marché et favorisent le développement en Afrique. En d'autres termes, ce Prix a pour objectifs majeurs la création d'une plateforme permettant aux Africains de trouver et de promouvoir des idées novatrices, l'émergence d'un environnement propice dans lequel les gouvernements, les entreprises, les universités et les autres intervenants collaborent pour investir dans l'avenir de l'Afrique en favorisant un écosystème de l'innovation africaine, la promotion de la science, de la technologie et de l'ingénierie en tant que perspectives de carrière enrichissantes auprès des jeunes africains. Enfin, c'est aussi l'encouragement des entrepreneurs, des innovateurs, des organismes de financement et des prestataires de services de développement des entreprises pour échanger des idées et explorer les opportunités commerciales en matière d'innovation. Comme, je l'ai dit tantôt, le Prix de l'Innovation pour l'Afrique est ouvert à tous les innovateurs et les entrepreneurs africains et, en tant que tel, il est considéré comme étant le principal événement de l'innovation en Afrique.
L'Opinion : Cette année, votre choix a été porté sur le Maroc pour abriter cette 4ème édition du PIA et 925 candidatures en provenance de 41 pays africains se sont manifestées. Un chiffre qui dépasse largement celui enregistré l'année précédente (903 candidats). Dix projets ont été retenus, et ce sont trois qui ont été primés. Quels ont été les critères de sélection ?
M. Jean Claude Bastos : Ce fut un processus de sélection très rigoureux qui a été mis en place lors des dernières éditions. Il s'agit des sélections que nous avons voulu être les plus objectives que possible. Je l'avoue, cela n'a pas été toujours facile car il y a parfois des choses de cœur qui se posent. Je vis en Afrique et je vois la nécessité de telle innovation mais à côté il faut aussi voir le potentiel du marché, donc l'importance de l'impact au niveau social. Sur un autre plan, il y a la question de trouver une solution à des problématiques données que nous affrontons au quotidien. En effet, il y a beaucoup de jeunes qui n'ont pas de travail et qui sont donc à la recherche d'un job. Nous pensons alors que l'innovation, à travers les innovateurs, les entrepreneurs peut créer des postes de travail. C'est pour cela que nous avons toujours la potentialité du marché et l'originalité qui priment dans nos décisions. Pour 2015, cela a été encore très dur.
L'Opinion : Quel management menez-vous auprès des banques pour accompagner les lauréats quand on sait que c'est
le financement qui pose
un vrai problème dans ce genre d'entreprise ?
M. Jean Claude Bastos : Je pense que le volet bancaire vient après, car les innovateurs doivent avoir les capitaux à risque, c'est-à-dire des investisseurs qui sont prêts à entrer dans le capital social et d'aider ces jeunes innovateurs. Evidemment, les banques ne peuvent prendre ce risque car elles gèrent de l'argent d'autrui. Donc c'est un grand risque qu'elles ne sont pas prêtes à courir. C'est pour cela que nous parlons de partenariat entre les innovateurs et les entreprises et qui, à mon avis, est très important pour développer l'esprit entrepreneurial. C'est pour cela qu'il est nécessaire qu'il y ait des institutions nationales pouvant ou devant prendre ces risques pour créer de l'emploi et de la richesse, c'est-à-dire des institutions à capital à risque.
L'Opinion : Pouvez-vous être plus précis ?
M. Jean Claude Bastos : En fait, il s'agit des professionnels qui analysent et évaluent les risques. C'est quand il y a le potentiel, ils sont prêts à s'engager. Ensuite, il y a l'intérêt personnel pour tel ou tel projet que l'on appel l'effet chimie (j'aime ou je veux de telle ou de telle personne dans mon entreprise). Une fois ce cap franchi, ces entreprises investissent dans le projet.
L'Opinion : Sans passer pour un donneur de leçon aux gouvernants africains, que pouvez-vous leur dire quant à l'accompagnement des jeunes innovateurs ?
M. Jean Claude Bastos : Il faut créer des programmes d'accélération, des innovations hubs. Autrement dit, il faut donner beaucoup de force à l'écosystème africain pour booster et soutenir l'innovation.


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