L'Institut marocain des administrateurs (IMA) a publié, dernièrement, un rapport sur la « Transparence et diffusion de l'information non financière des sociétés cotées » à la bourse de Casablanca dans lequel cet institut note que pour accéder au financement sur les marchés de capitaux, les entreprises sont tenues de fournir au marché les informations éclairant les prises de décisions des investisseurs. Le rapport, préparé par Lamia El Bouanani (IMA) avec les contributions d'Alexandre Billard (EDHEC), Sarah Cuttaree (IFC), Deborah Eskinazi (IFC) et Mehdi Sahli (IMA), Il ressort des principeaux résultas de cette enquête les constats suivants : - Malgré les différences selon les trois thématiques identifiées, les recommandations du Code Marocain s'alignent à plusieurs niveaux sur celles de l'ICGN (The International Corporate Governance Network (ICGN) est un réseau réunissant des investisseurs institutionnels de 45 pays) ; - La loi 17-95 sur les sociétés anonymes et les Principes ICGN confient tous deux la responsabilité de la diffusion de l'information au conseil, alors que le Code Marocain fait référence à « l'entreprise » ; - 76% des sociétés cotées ont un site web actualisé ; - 44% des sociétés cotées diffusent leur rapport annuel en ligne ; - Les banques figurent parmi les sociétés qui publient le plus d'informations non financières ; - Les domaines faisant l'objet de publication par plus du tiers des sociétés cotées sont : la répartition de l'actionnariat, la composition du conseil, les résolutions de l'assemblée générale et la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE). L'entrée de la place Financière de Casablanca dans le classement des centres financiers mondiaux « Global Financial Centres Index » (GFCI) en 2014 témoigne de sa compétitivité. Cela suppose également qu'elle répondra de manière croissante aux attentes des investisseurs internationaux pour accélérer son développement. La sophistication des marchés va en effet de pair avec des exigences accrues en termes de réglementation et de transparence. Pour accéder au financement sur les marchés de capitaux, les entreprises sont tenues de fournir au marché les informations éclairant les prises de décisions des investisseurs ; qu'ils soient petits porteurs ou institutionnels. De plus, la transparence et la diffusion de l'information constituent l'un des éléments fondamentaux de la bonne gouvernance d'entreprise. L'objectif de l' étude est d'exposer le niveau de transparence des sociétés marocaines cotées en bourse en matière de diffusion d'informations non financières, en particulier, celles relatives à la gouvernance, en référence aux recommandations du code marocain de bonnes pratiques de gouvernance et en référence aux attentes des investisseurs internationaux ; tels qu'elles sont énoncées dans la dernière révision des Principes de gouvernance d'entreprise de l'International Corporate Governance Network (l'ICGN : « les Principes ICGN »). Un benchmark des pratiques marocaines est ainsi menée de la perspective des investisseurs internationaux, en référence conjointe aux Principes ICGN et Code Marocain de Bonnes Pratiques de Gouvernance d'Entreprise (« le Code Marocain »). Le rapport est basé sur les données au 31 décembre 2014, on dénombre 75 sociétés cotées à la Bourse de Casablanca réparties en 22 secteurs. Il est à noter que la cotation de trois entreprises était suspendue à cette date.