A la suite de la tenue de la sixième session du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, M. Omar Azziman, président de cette institution, a donné, hier vendredi, une conférence de presse consacrée à la présentation des travaux du Conseil et à la préparation du projet de rapport stratégique du CSEFRS sur la réforme du système d'éducation. Le rapport d'évaluation de la mise en œuvre de la Charte nationale d'Education et de Formation pour la période 2000-2013, élaboré par le CSEFRS, et qui met en relief les acquis, les déficits et les défis de cette Charte a été présenté à cette occasion. La mise en oeuvre de la Charte intervient dans un contexte d'accumulation de déficits que le processus de réforme, répondant à ses préconisations, a entrepris de surmonter, note le rapport du CSEFRS. Au terme de plus d'une décennie de réformes, il y a lieu d'examiner les avancées et les acquis, relever les dysfonctionnements et les difficultés rencontrées afin d'évaluer, de manière globale, le degré de réussite de cette mise en oeuvre et d'identifier les leviers et les enjeux de l'éducation sur lesquels il faudrait agir dans les années à venir. Dans les discours des acteurs, l'école est devenue l'objet de critiques dénonçant les promesses non tenues des politiques successives et des engagements non honorés. L'image véhiculée sur l'école par le sens commun est celle d'une institution en crise, cible privilégiée de critiques qui lui imputent toutes les autres crises : celle de l'économie, parce qu'elle ne qualifierait pas les apprenants pour le marché de l'emploi, celle de la culture, sous prétexte qu'elle n'aurait pas renforcé le civisme parmi les jeunes générations, et celle de la société, parce qu'elle aurait failli à sa mission éducative de former un citoyen responsable. La mobilisation des ressources est une des dimensions qui impacte la réussite de la généralisation et de la performance du Système d'Education de Formation et de Recherche Scientifique. L'Etat demeure le principal financeur de l'Education, de l'Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle. Le budget consacré par l'Etat à l'Education, à l'Enseignement Supérieur et à la Formation Professionnelle a augmenté de plus de 22 milliards de dirhams courants, en passant de presque 24,8 milliards de dirhams courants en 2001 à plus de 62 milliards de dirhams courants en 2011. La recommandation de la Charte concernant l'augmentation annuelle moyenne, d'au moins 5%, du budget total du Système d'Education et Formation a été totalement