On ne remerciera jamais assez les membres de la délégation algérienne qui ont pris part à la 13ème édition du Forum social mondial (FSM), dont les travaux se sont déroulés du 24 au 28 mars, à Tunis. Ca fait maintenant quatre décennies que le Maroc affirme que l'affaire du Sahara est un conflit qui l'oppose directement à l'Algérie, qui a créé le Polisario pour lui servir de proxy. Devant quelque 50.000 participants au FSM venus des quatre coins du monde, à chaque fois qu'il était question, au cours des débats en atelier, de l'affaire du Sahara, le principal slogan vociféré pour monopoliser l'attention était le fameux « One, two, three, viva l'Algérie »! A croire qu'on était dans les travées des gradins d'un stade de football où évoluent des « Fennecs » verts chauffés à blanc. On aurait bien aimé voir la tête qu'ont dû faire les gauchistes pro-polisariens d'Europe et d'Amérique latine... Toujours prêts à gober et à défendre le canular d'une Algérie qui ne serait pas partie prenante dans le conflit du Sahara, qu'elle a elle-même préfabriqué ? Au regard du débarquement en force des membres de la « société civile » algérienne à Tunis et des violences dont ils ont fait preuve pendant le déroulement du FSM, s'attaquant, bannière déployée, aux stands marocains et chahutant les débats sérieux entre personnes civilisées, il est fort à parier qu'une stratégie aussi « subtile » ne saurait être le fait que d'un esprit aussi « brillant » que celui du chef du gouvernement algérien, Abdelmalek Sellal. Plus d'un millier de clones de Sellal ont donc déferlé, tels des Gremlins*, sur la grande messe altermondialiste annuelle qui s'est déroulée dans la capitale tunisienne, semant la pagaille sur leur passage, au point que des membres du comité d'organisation du forum ont franchement dénoncéles « actes de violences commis par des groupes d'Algériens sur des personnes ». « Hier, un agent de la sécurité, de nationalité tunisienne, a été poignardé par un membre d'une association du voisin de l'Est, pris en flagrant délit d'arracher des drapeaux et des pancartes accrochés sur un stand marocain. La tentative de dissuader l'Algérien s'est révélée vaine », rapporte une source à Tunis, citée par un confrère de la presse électronique. L'assemblée des femmes a tourné court, alors qu'un amphithéâtre accueillant un débat sur l'unité du Maghreb et la résolution des conflits a dû être évacué, à chaque fois après que la tribune ait été prise d'assaut par les participants algériens, aux cris de « one, two, three, viva l'Algérie !». Selon des médias qui ont couvert l'événement, même les polisariens présents sur place ont dû faire profil bas face au furieux déchaînement des Gremlins du voisin de l'Est ! A qui peuvent-ils encore faire croire que l'affaire du Sahara n'est pas un conflit maroco-algérien? Avec des voisins de l'Est qui tombent les masques et se positionnent désormais ouvertement en première ligne dans ce conflit, comme ce fût déjà militairement le cas, en 1976, lors des deux batailles d'Amgala, les diplomates marocains vont vite se trouver au chômage technique. Du moins jusqu'à ce que l'ONU finisse par se rendre à l'évidence et corrige le processus de Manhasset, en mettant autour d'une même table de négociation les deux réelles parties opposées, le Maroc et l'Algérie. Les séquestrés des camps de la honte de Lahmada, dans le Sud-Ouest algérien, pourront enfin rentrer chez eux, au Maroc, de Tanger à Lagouira, tant la liberté de circuler est une réalité au Royaume du Maroc. Quant à savoir si les voisins de l'Est ne seraient pas en crise de liquidités, en raison de la rétraction de la manne des hydrocarbures, pour verser leurs cachets aux acteurs polisariens, maintenant que leur rôle dans cette mascarade, qui a quand même duré quatre décennies, est enfin terminé, c'est un problème entre la DRS**-Frankenstein et sa créature. Sales temps pour les mercenaires polisariens ! Ahmed NAJI *Gremlins : Créatures de fiction cinématographique terrifiantes et espiègles qui sèment le chaos partout où elles débarquent. **DRS : Le Département du Renseignement et de la Sécurité est le service de renseignement algérien, également soupçonné d'avoir crée AQMI, qu'il manipulait au Nord du Mali, avant qu'elle n'échappe à son contrôle.