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Fatima Maghnaoui, coordinatrice du Collectif National Droit à la santé : : Il n'y a pas que l'Islam qui interdit l'avortement
Publié dans L'opinion le 23 - 03 - 2015

Cette situation est similaire au débat ouvert, il y a longtemps, par l'Association Marocaine de lutte contre le Sida pour ce qui est du préservatif, et qui s'est soldé par un face à face conflictuel avec les hommes de la religion, considérant que cela pousse à la débauche. La même résistance et avec la même force se ressent actuellement au sujet de l'avortement. Les uns parlent de libertés individuelles et de grossesses indésirées et d'autres de criminalité.
C'est un débat idéologique, confrontant des visions différentes, puisque ces mêmes personnes qui luttent pour le Droit à la vie en matière d'avortement s'attellent à la peine de mort, donc ôtent ce Droit à la vie. Côté religion, et dans ce cas on ne parle pas de l'Islam, puisque même d'autres religions n'autorisent pas l'avortement. A titre d'exemple : l'Irlande et le Chili. Et il y a des pays musulmans qui l'autorisent : la Tunisie, la Turquie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan.
Il n'y a aucun texte, dans les préceptes de l'Islam, qui refuse catégoriquement l'avortement. Mis à part « al madhab » malékite qui interdit ce droit, « al madhab » hanafite a deux avis : Le premier autorise l'avortement considérant que la grossesse n'est qu'une tranche de viande dont on ignore l'avenir et le deuxième interdit l'avortement sans aucune cause considérant que c'est une graine respecter.
Les madahibs qui autorisent l'avortement
Par ailleurs, l'Organisation islamique des sciences médicales, dans une conférence en 1985, a autorisé l'interruption de la grossesse dans les 40jours, 45 jours, 120 jours de conception, conformément à un hadith du prophète. « Al madhab » chiite autorise l'avortement vers les trois premiers mois, dans des cas particuliers de malformation fœtal ou quand la femme est en danger. Le collectif considère que la question d'interruption de la grossesse est une affaire personnelle et appelle à une interruption de grossesse dans les 120 jours de conception, du fait qu'il est encore embryon et n'a pas atteint l'étape de fœtus. Côté légal, l'embryon n'a aucune valeur légale, le tribunal européen des droits de l'homme refuse de considérer l'embryon comme étant un individu ou un citoyen qui a des droits, et la convention des Droits de l'enfant ne considère le Droit de l'enfant à la vie qu'après sa naissance.
Définition de la santé
selon l‘OMS
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la santé se définit comme étant un état de bien-être, non seulement physique, mais aussi psychique et social. L'avortement non sécurisé est un problème de santé publique.
Le Royaume du Maroc s'est inscrit dans toutes les initiatives internationales visant l'amélioration de la santé de la population en général, et la santé reproductive en particulier, notamment le programme d'action de la Conférence Internationale pour la Population et le Développement (CIPD) en 1994, qui représente le premier accord international sur la relation entre le droit à la santé reproductive et les droits humains, et qui a insisté sur la nécessité de tenir compte des aspects physiques, mentaux et sociaux de la santé reproductive, et sur l'importance capitale de cibler toutes les étapes du cycle de la vie, ainsi que le droit de tous, hommes et femmes, à la prise de décision en matière de santé reproductive.
La Conférence Internationale pour la Population et le Développement insiste sur le fait que l'avortement ne devrait, en aucun cas, être promu en tant que méthode de planification familiale, et insiste sur la nécessité de renforcer l'engagement en faveur de la santé de la femme, à traiter les conséquences des avortements pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité et à réduire le recours à l'avortement en étendant et en améliorant les services de planification familiale. Et que toutes mesures ou toute modification relative à l'avortement au sein du système de santé ne peuvent être arrêtées qu'à l'échelon national conformément aux procédures législatives nationales.
La 57ème Assemblée Mondiale de la Santé, tenue en Mai 2004, a adopté la première stratégie de l'Organisation Mondiale de la Santé relative à la santé reproductive et qui vise cinq priorités dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, dont la lutte contre l'avortement non sécurisé.
Actions préventives
du ministère de la Santé
En vue de remédier à la problématique des grossesses non désirées et éviter les avortements clandestins, le Ministère de la Santé met en œuvre un ensemble d'actions, essentiellement préventives c'est-à-dire «avant la survenue de la grossesse », ainsi que des mesures visant l'amélioration de la qualité de prise en charge des complications liées à l'avortement. On cite notamment :
La réponse aux besoins des couples en matière de planification familiale, à travers la disponibilité gratuite des moyens contraceptifs pour les femmes mariées, et ce, à travers tout le territoire national. Ainsi, le taux d'utilisation des méthodes contraceptives au Maroc se situe actuellement à 67,4 %;
L'offre de prestations de consulting et d'éducation à la santé dans le domaine de la planification familiale au profit des femmes mariées ;
L'intégration des actions d'information, d'éducation et de communication en santé reproductive au profit des adolescents et des jeunes en partenariat avec les départements gouvernementaux encadrant cette frange de la population ;
La révision des directives cliniques propres au Programme de Surveillance de la Grossesse et de l'Accouchement, conformément aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et qui intègrent toutes les complications qui peuvent survenir durant la grossesse, l'accouchement et le post-partum, y compris la prise en charge des complications liées à l'avortement, comme l'hémorragie, l'infection et les traumatismes utérins.


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