L'Institut Superieur de Technologie Agricole (ISTA) de Khmiss M'touh a abrité mercredi 11 mars une journée d'information sur le Figuier. Organisée par l'ORMVAD, en partenariat avec l'OCP et la province d'El Jadida en coordination avec l'Union Vert pour l'Amelioration du Figuier, cette journée qui se veut tout d'abord sensibilisatrice est d'abord de démontrer l'importance du Figuier, son évolution à travers les âges en tant que plante sauvage, puis arbre cultivé et très apprécié pour sa rusticité, les valeurs nutritives de son fruit, mais aussi d'assurer une production de qualité tout en adoptant des technologies économes en eau. Une initiative qui rime tout à fait avec les projets élaborés par le plan Maroc Vert pour soutenir son deuxiéme levier relatif à la chaîne du Figuier. L'objectif est de porter la superficie des figuier à 1000 hectares à l'horizon de 2017, mais aussi d'améliorer le rendement des 800 hectares que cette culture compte dans la région, créer de nouveaux opportunités d'emploi et améliorer le revenu des producteurs Au menu de cette journée dédiée aux agriculteurs de quatre communes rurales situées à Oulad Frej, outre des explications et exposés en salle, ainsi que des projections sur des verger abritant les variétés de figuier. C'était donc une occasion pour les décideurs, les professionnels, les agriculteurs, les techniciens et cadres régionaux du ministère de l'Agriculture de s'informer sur le terrain des avantages et des acquis mis au point par les chercheurs de l'INRA L'avenir de cette culture appartient donc à une production innovante, capable de faire face aux contraintes environnementales et à celles du marché dont essentiellement la qualité du produit et la maîtrise du coût qui présentent un réel défi, explique Abderrahmane Naili, directeur de l'ORMVAD. Le défi est celui d'assurer une bonne production tout en adoptant des technologies économes en eau. La mise au point d'une technologies permettant de répondre aux stress hydriques, est désormais une donnée structurelle de l'environnement, à t-il indiqué. Et d'ajouter, les recherches conduites dans ce sens sont en adéquation avec la nouvelle stratégie du «plan Maroc Vert» tout en répondant aux objectifs d'une profession de plus en plus exigeante. Elles ont abouti dans un premier temps à l'adaptation du matériel végétal au stress hydrique, et dans un deuxième temps, à la recherche d'itinéraires techniques permettant de valoriser la ressource en eau. Ces deux axes concernent aussi bien les espèces annuelles que pérennes, conclut M. Naili, directeur de l'ORMVAD Quelques données chiffrées font ressortir que le Maroc se place ainsi au 4e rang des pays producteurs au monde avec 7% de la production mondiale de figues séchées. Les deux principales régions de production des figues sèches sont Taounate et Chefchaouen qui totalisent, à parts égales, près de 64% de la production nationale. Le figuier occupe donc une superficie de plus de 46 000 ha, soit 5% du patrimoine arboricole national. La production est estimée à 57 000 tonnes atteignant un rendement moyen de 1,2 tonnes/ha. Les cinq grandes zones de production sont : Taounate (22 230 ha), Chefchaouen (7 050 ha), Al Hoceima (5 000 ha), Ouazzane (3 150 ha), Tétouan (2 000 ha). Les autres plantations sont réparties entre Taza, Nador, Essaouira, El Jadida, Safi. La culture du figuier est en régression, souvent remplacée par des céréales ou du tabac