La capitale tunisienne a fait l'objet, hier en milieu de journée, d'attaques terroristes qui ont visé le Musée Bardo, situé dans le même quartier. Au moins deux hommes armés de fusil d'assaut kalachnikov ont pris d'assaut le musée, tuant huit personnes, sept étrangers et un tunisien, selon un bilan provisoire annoncé par le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Les assaillants s'étaient déguisés en militaires. D'après des témoignages, ces personnes seraient entrées par la porte de service du Parlement mitoyen du musée. A l'heure ou nous mettons sous presse, un nombre non défini de touristes était encore retenu en otage par les terroristes dans l'enceinte du musée. Selon le porte-parole, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et "la majorité des touristes ont été évacués". Des renforts policiers ont été dépêchés sur place ainsi que des blindés et le quartier a été bouclé. Selon un témoin sur place, des unités antiterroristes seraient entrées dans le musée. Mais le porte-parole du ministère de l'Intérieur n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une prise d'otages comme plusieurs médias l'ont évoqué. Mais "il y a des informations selon lesquelles il y a encore des touristes" à l'intérieur, a-t-il ajouté. Les tirs ont été entendus dans le parlement alors qu'avait lieu une "audition des forces armées sur la loi anti terroriste", raconte Sayida Ounissi, une députée tunisienne, sur son comte Twitter. Une audition en présence de hauts représentants de l'Etat tunisien. Les travaux des commissions parlementaires ont été suspendus et les députés ont reçu l'ordre de se rassembler dans le hall de l'Assemblée, a dit également Monia Brahim, élue du parti islamiste Ennahda. Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, devait s'adresser aux Tunisiens, a indiqué le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui et le Premier ministre Habib Essid s'est de son côté réuni avec les ministres de l'Intérieur et de la Défense.