Logique que des parents se posent des questions sur l'éducation de leurs enfants, sur leur comportement et leur intelligence y compris. Des termes tels que doué, précoce, haut potentiel intellectuel...excitent les esprits, attirent l'attention. Ils incitent au suivi éducatif des enfants. Soucieux de leur développement, de leur réussite scolaire, comme de leur bien-être, les parents sont naturellement attentifs aux aires de vie de leur progéniture. De part leur statut d'observateurs impliqués (parents et enfants interagissent dans le partage et l'intimité), les parents sont, au premier chef, la pièce maitresse de l'architecture de leur ouvrage. En des circonstances diverses où ils brassent bien des choses, ils voient, se passionnent même, remarquent, ou détectent des différences ainsi que des singularités, des performances ou des originalités. Repli sur soi, crises à répétition sans raison apparente pourraient figurer de même dans le spectacle de ces jeunes acteurs. A partir de ces symptômes, l'esprit tend à se tricoter des interprétations, à déterminer une opinion. Nombreuses sont des situations qui montrent l'idée que se font des parents du comportement de leur progéniture. La représentation de l'enfant en tant que sujet surdoué a pour effet une certaine réjouissance, un réel bonheur ou encore de la fierté. La douance a bien façonné son image, elle dispose depuis fort longtemps de certaine assise. Dans d'autres cas de figure, cependant, le jeune enfant serait la mère de tous les maux de la famille, qui finit par n'errer que dans le pessimisme et le stress. Cette même famille ne voit plus, dans le cas d'enfant d'allure déstabilisé, qu'agitation, hyperactivité ... enfin le différent en négatif des autres. Le comble est atteint lorsque ce dernier amène des résultats scolaires inquiétants. De l'échec nait le désespoir, le mal peut se traduire par des situations encore plus dramatiques jusqu'au risque de dérochage scolaire. En effet les enfants peuvent décrocher lorsqu'ils ne se retrouvent ni dans le système que l'école leur propose, ni dans leur environnement social. La société exige d'eux de s'adapter, de se standardiser en quelque sorte, de se conformer à certaines règles de conduites, aux usages socioculturels en pratique. Or, ces jeunes sujets se heurtent à des insuffisances, sinon à l'absence totale d'ingrédients qui puissent répondre à leur attentes, à leur bien être. Alors, comment réagissent-ils ? Ils baissent les bras, se désintéressent encore davantage. Incompris, ils se sentent mal dans leur peau, se fragilisent. Cela peut aboutir à la dépression, la violence, dans le cas extrême à la tendance à se marginaliser. Ainsi le refuge de la délinquance devient alléchant, la porte est grande ouverte. D'après certaines statistiques, un tiers de surdoué est en situation d'échec, un autre tiers obtient des résultats scolaires moyens, enfin un tiers réussit bien scolairement. Cela signifie que la douance n'engendre pas forcément réussite scolaire ou professionnelle. Mais comment alors parvenir à identifier la nature d'un enfant ? Est-il normal, comme cela se dit habituellement, différent ? Comment identifier les caractéristiques qui sont des marqueurs de différence ? Toute la problématique reposerait sur savoir sentir, repérer l'inhabituel. Faute de mieux, les gens se contentent de convictions, au risque de se tromper. Douance n'est pas réussite Alors, si vous décidez un jour de réduire ou de soulager totalement l'acuité de votre angoisse liée à des questionnements, vous serez amenés à vous adressez aux spécialistes du domaine, rayon psychologie bien sur. Depuis déjà bien longtemps, le dépistage ne peut être réalisé que par un professionnel, à l'aide d'un teste notoirement connu (WISC, Wechsler Intelligence Scale for Children). Tout résultat équivalent ou supérieur à 130 vaut haut potentiel intellectuel. Mais attention, ce test psychométrique n'a qu'une valeur indicative. Il orientera essentiellement le travail thérapeutique, les prises en charge par le spécialiste. On ne peut tout de même pas comparer l'outil test à une bascule de gare *. L'être humain est à l'image d'une mosaïque à multiples facettes. Il possède de forts atouts comme des impuissances, dans certaines de ses autres rives. Un HP (surdoué ou précoce) peut être hautement performant en mathématique, compréhension du langage ou encore talentueux en musique ou en jeu d'échec, mais maladroit en graphisme, fuyant la natation ou angoissé, sinon opposant farouche à l'équitation. La douance n'est pas synonyme de réussite certaine. Fort de son raisonnement, le HP a du mal à supporter ce qui n'est pas, à ses yeux, clair, logique, cadré. Il dispose d'une capacité critique foudroyante. Un solliciteur de réponses, infatigable. Tout doit se justifier. Étant généralement très en avance par rapport à ses pairs, il aime fréquenter et discuter avec les plus âgés. Bien que rapide dans l'exécution des tâches intellectuelles, il risque l'ennui. Souvent capable de faire le minimum et d'obtenir le maximum. Quand il ne se retrouve pas, il peut devenir agressif ou perturbateur, faute d'une occupation à sa mesure. Dans certains pays, pour éviter à ces énergies de tarir, il existe des classes aussi spécifiques en adéquation avec l'esprit de ce public d'apprenants. Au Maroc, dans l'état actuel, l'opération relative à l'évaluation du niveau de hautes potentialités est faisable et ce depuis déjà un temps. Il existe quelques professionnels qui peuvent poser un diagnostic de haut potentiel. Cependant, le problème qui se pose avec acuité est celui lié aux suites possibles, pour mener à bien de telle mission. Les adaptations, l'accompagnement ou toutes autres substances nécessaires à la vitalisation du projet font-ils œuvre de concordance avec le projet en question ? Il s'ajoute à cela bien d'autres dimensions importantes, car elles conditionnent significativement l'aboutissement de l'action entreprise couteuse en énergie et bien sur en finances pour les parents outre la compréhension du milieu scolaire. *Binet