Une journée d'étude sous le thème "les options de valorisation des résidus des broyeurs d'olives à la province d'Ouazzane", s'est tenue, mardi à Ouazzane, à l'initiative de l'Observatoire régional de l'environnement et de développement durable, relevant du ministère délégué chargé de l'environnement. Cette rencontre s'est assignée pour objectif d'évaluer la situation environnementale actuelle et de mettre en œuvre les dispositions nécessaires pour soutenir l'économie locale et préserver l'environnement et la biodiversité. Intervenant à cette occasion, le directeur de l'Observatoire de l'environnement et du développement durable de la région de Tanger-Tétouan, Khalid Temsamani, a affirmé que cette réunion vise à aider les acteurs économiques locaux et les producteurs à développer leurs productions, à travers l'utilisation de nouvelles technologies, et à soutenir les projets agro-industriels dans le domaine oléicole. Le responsable a assuré que l'évaluation de la pollution due à certains broyeurs d'olives à la province d'Ouazzane permettra de mettre en place un plan local et régional pour lutter contre la pollution, notamment celle liée aux déchets de la production d'huile d'olive et de réhabiliter l'environnement qui entoure les broyeurs d'olives, dont la majorité ne dispose pas de cahiers de charges, outre l'incitation des producteurs à bénéficier du soutien financier que leur offre le Fonds de lutte contre la pollution industrielle, soit 40 % du montant des projets, qui devraient respecter les conditions environnementales en vigueur. Il a, dans ce contexte, souligné que les initiatives lancées par le ministère délégué chargé de l'environnement en coordination avec les autorités locales de la province d'Ouazzane en particulier et avec celles de la région de Tanger-Tétouan en général, visent à accompagner les acteurs locaux dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques environnementales et à améliorer la gouvernance environnementale en milieu rural et dans les espaces de valorisation oléicole, tout en prenant en considération les aspects sociaux et économiques liés à la production d'olives. Cette rencontre a été ponctuée par la présentation de certaines pratiques réussies dans les domaines de la gestion rationnelle, la valorisation oléicole et de la production d'olives, ainsi que des moyens de détermination et d'évaluation des risques liés à la pollution due à des produits chimiques, et des actions à mettre en œuvre pour lutter contre la pollution hydraulique, et ce à travers une approche de concertation entre les autorités locales, élus, coopératives, associations professionnelles et les départements ministériels concernés. Les exposés présentés indiquent que la pollution causée par les pressoirs à olive en général représente la moitié de la charge de polluants issue de l'industrie alimentaire, notant que les effets néfastes de ce phénomène nécessitent le déploiement davantage d'efforts pour la protection des ressources hydriques et la généralisation des systèmes de gestion environnementale en matière de valorisation d'olive. Les intervenants lors de cette rencontre ont, en outre, souligné que ce secteur demeure essentiel eu égard à l'importance de ses dimensions économique et sociale dans la création des emplois, l'amélioration des revenus des petits agriculteurs et la limitation de la migration rurale, outre son rôle environnemental. La province d'Ouazane compte 343 pressoirs à olive, dont 285 traditionnels et 58 modernes. Ces derniers, qui constituent seulement 2 pc des pressoirs dans la région, sont à l'origine de 90 pc des cas de pollution. La région ambitionne de relever sa production d'olive de 230.000 tonnes annuellement à 647.000 d'ici 2020. Cette rencontre s'est déroulée en présence notamment du gouverneur de la province d'Ouazzane, Jamal Attari, des représentants des instances élues, de coopératives et des unités productives, ainsi que des agriculteurs.