La 16ème édition du Festival National du Film de Tanger (FNF) s'est ouverte, vendredi soir, avec un vibrant hommage à la comédienne Malika El Omari et au critique de cinéma Mohamed Gallaoui, en reconnaissance de leur grande contribution à l'enrichissement de la scène cinématographique nationale. Après l'accueil chaleureux réservée par la foule, à l'entrée de la salle mythique Roxy, qui acclamait chaque étoile qui foulait le tapis rouge, le ruban a été coupé vendredi en nocturne de la 16ème édition du Festival National du Film de Tanger (FNF), une grande manifestation culturelle, devenue désormais rendez-vous incontournable pour les professionnels du 7ème art et un cadre de rencontre et d'échange. Lors de cette première soirée de cette édition, les organisateurs ont rendu un vibrant hommage à la comédienne Malika El Omari et au critique de cinéma Mohamed Gallaoui qui ont marqué l'Histoire cinématographique nationale. Dans la même soirée, les présents ont assisté à un autre hommage à de grandes figures du cinéma national disparues dernièrement à savoir : Mohamed Bastaoui et Zineb Smaiki. Dans un témoignage émouvant, la comédienne Majida Benkirane n'a pas tari d'éloges à l'égard de Malika El Omari, saluant sa générosité, son talent d'actrice et son charisme qui ont fait d'elle l'une des comédiennes préférées des Marocains. De leur côté, le critique de cinéma Mustpaha Messnaoui et le journaliste Talaa Saoud Atlassi, ont mis en exergue les qualités humaines et professionnelles de Mohamed Gallaoui et sa grande passion pour le 7ème art. Native de Marrakech, Malika El Omari a intégré l'école d'art dramatique du Ministère de la Jeunesse et des sports en 1960. Elle la quittera en 1963 pour intégrer la troupe de la Maamora jusqu'en 1974. Depuis 1976, elle est membre de la troupe nationale du théâtre Mohammed V. Elle a travaillé sous la direction des plus grands cinéastes marocains, dans des films à succès, comme "Lalla chafia", 1982 de Mohammed Benabdelwahed Tazi, "L'ombre du Pharaon", 1996 de Souhail Ben Barka, ou encore "Femmes et Femmes", 1998 de Saad Chraibi. Pour sa part, Mohammed Gallaoui s'est imprégné de la culture cinématographique au sein du Ciné-Club "Al-azaim" dont il devient membre, puis animateur. Son amitié avec feu Mohammed Reggab, lui donna l'occasion de s'initier au langage cinématographique. Durant les années 80, il publia plusieurs articles et critiques sur les colonnes du quotidien "Al Ittihad Al Ichtiraki", avant de rejoindre le comité de rédaction de la revue "Etudes cinématographiques". Il a aussi participé à la fondation de la revue de communication "Vision" et la revue "Ciné.ma". En 2009, il devient président de l'Association des critiques de Cinéma du Maroc. La cérémonie d'ouverture du festival a été marquée également par un hommage à de grandes figures du cinéma national disparues récemment, comme Mohamed Bastaoui et Zineb Smaiki. Organisé par le Centre Cinématographique Marocain, cette édition connait, jusqu'au 28 février, la projection de 30 films (courts et longs métrages) signés par des réalisateurs marocains de différentes générations. Les jurys sont présidés par le romancier et critique littéraire, Mohamed Berrada pour le long métrage et le journaliste, scénariste et romancier Mohamed Laroussi, pour le court métrage. Outre la compétition pour les films de long et de court métrage, cette semaine sera riche en conférences de presse, tables rondes ainsi que des débats et des activités parallèles.