Le parti de la gauche radicale Syriza, présidé par Alexis Tsipras, a remporté les élections législatives grecques du dimanche 25 janvier. Il doit désormais rechercher des alliés pour mener à bien sa politique. Le parti de la gauche arrive largement en tête des élections législatives anticipées dimanche 25 janvier en Grèce, avec entre 35,5 et 39,5 % des voix, selon les premiers sondages à la fermeture des bureaux de vote. D'après les estimations, Syriza obtiendrait entre 146 et 158 sièges au Parlement, où la majorité absolue est de 151. Le porte-parole de la gauche radicale grecque Syriza, Panos Skourletis, a estimé dimanche que le résultat des législatives «semble être une victoire historique» pour son parti et un «message pour l'Europe». «Cela semble être une victoire historique» et c'est «un message qui n'affecte pas seulement les Grecs mais qui résonne dans toute l'Europe et apporte un soulagement», a déclaré M. Skourletis après la publication du sondage à la sortie des urnes, qui crédite Syriza d'une très large avance sur Nouvelle Démocratie, le parti de la droite au pouvoir, crédité de 23 à 27 % des suffrages. Les centristes de To Potami et l'Aube Dorée, d'extrême droite, se disputent la troisième place, avec entre 6,4 % et 8 % des voix. Tractations politiques Le parti Syriza présidé par Alexis Tsipras souhaite relever le salaire minimum pour les Grecs, abolir certaines taxes pour les plus pauvres. Il souhaite aussi obtenir des créanciers du pays qu'ils réduisent la dette de la Grèce (175 % du PIB et plus de 300 milliards d'euros), et a fait comprendre durant la campagne que, tout en respectant les institutions européennes proprement dites, et en n'ayant aucune intention de faire sortir le pays de la zone euro, il ne se considérerait pas tenu par les exigences de la «troïka» des créanciers (FMI, UE, BCE). Syriza devrait être en mesure de former le groupe politique le plus important à la Vouli, le parlement grec qui compte 300 députés. Pour obtenir la majorité absolue, Syriza pourrait s'allier avec des partis comme «La Rivière», nouveau venu de centre-gauche . Autre partenaire possible, s'il atteint les 3 % de suffrages, le mouvement souverainiste des Grecs indépendants. Le score du constitue un enjeu du scrutin. Malgré le procès qui attend des dizaines de ses membres pour «appartenance à une organisation criminelle», et l'incarcération de sept de ses 16 députés, dont les chefs du parti, si le parti d'inspiration néonazie Aube Dorée parvient à devenir la troisième formation politique du pays, il aurait un rôle clef à jouer dans les futures tractations politiques. Car la Constitution prévoit qu'Aube Dorée devrait être consulté si aucun des deux partis arrivés en tête ne parvenait à former un gouvernement. Une situation qui serait embarrassante, autant que vaine, puisqu'il n'y a aucune chance qu'Aube dorée trouve des partenaires pour gouverner. En cas d'échec des trois partis arrivés en tête à former un gouvernement, les Grecs devront retourner aux urnes en mars.