Les garanties apportées par le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon sur la nature de la mission de l'ONU au Sahara marocain montrent que le responsable onusien "refuse le jeu de certaines parties qui ont tenté d'instrumentaliser la mission de l'ONU, en lui faisant perdre sa neutralité et son objectivité", a estimé le directeur de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG), Charles Saint-Prot. Dans une analyse intitulée "Succès diplomatique pour le Maroc", parue sur le site des questions de sécurité et de défense "Theatrum Belli", M. Saint-Prot a souligné que l'entretien téléphonique jeudi entre SM le Roi Mohammed VI et M. Ban ki-Moon, à l'initiative de ce dernier, a permis de "mettre fin aux spéculations sur le projet de modifier le mandat de la Minurso". Cet entretien devrait permettre "la reprise du processus visant à trouver une solution à un conflit artificiel qui contribue à mettre en péril la stabilité régionale", a-t-il affirmé, notant que la solution est, d'ailleurs, "à portée de main", puisqu'il suffirait d'apporter "un plein soutien au plan d'autonomie, sous souveraineté marocaine, proposé par le Maroc et considéré comme sérieux, crédible et réaliste par les grandes puissances et les résolutions du Conseil de sécurité". L'expert a également rappelé que le Maroc "n'a cessé d'insister sur l'impératif de préserver les paramètres de la né gociation tels qu'ils sont traditionnellement définis par le Conseil de sécurité". En face, l'Algérie "qui sponsorise le groupe activiste séparatiste du Polisario, a déployé beaucoup d'efforts et de moyens pour créer un lobby militant en faveur de l'extension du mandat de la Minurso, de façon à en faire une sorte d'organisme de contrôle dans les affaires intérieures des provinces méridionales du Maroc", a constaté M. Saint-Prot. "Cette exigence est d'autant plus inacceptable qu'Alger s'oppose à l'envoi de toute mission impartiale dans les camps de Tindouf, où pourtant la situation des droits de l'Homme est déplorable et qui sont une véritable pépinière du terrorisme", a-t-il fait remarquer. D'autre part, M. Saint-Prot a estimé que "l'action essentielle" menée par le Maroc dans la lutte conte l'extrémisme, la radicalisation et le terrorisme "explique sans doute l'évolution du secrétaire général des Nations Unies sur la question du Sahara marocain". "Dans une période de menace terroriste et de déstabilisation au sud de la Méditerranée, le Maroc apparait bien comme le partenaire indispensable", a-t-il poursuivi.