Guère satisfait par l'entame de match de ses joueurs lors de leurs débuts dans la CAN-2015 face à la Guinée (1-1), le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Hervé Renard, attend une réaction contre le Mali, samedi à Malabo. Q: Dans quel état d'esprit abordez-vous le match face au Mali et qu'avez-vous retenu de votre prestation contre la Guinée? R: «On est surtout déçu de la manière en première période et plutôt satisfait de notre réaction à dix contre onze et de l'égalisation. On a marqué un des plus beaux buts de la compétition jusqu'à présent. Il y avait la place pour gagner, même à dix contre onze. Le résultat n'est pas celui qu'on escomptait mais on s'en contentera. A nous d'aller chercher le reste». Q: Comment comptez-vous contrer le Mali? R: «On a les armes pour contrarier le Mali. Dans une compétition comme la Coupe d'Afrique, il y a parfois des équipes qui démarrent très bien, à un rythme soutenu, et le deuxième match, les choses changent légèrement, on l'a vu avec le Gabon (vainqueur de sa première rencontre avant de perdre la deuxième, ndlr). Il faut rester serein. Quand on affronte un double demi-finaliste des deux dernières éditions, on sait à quoi s'en tenir. On affronte l'une des meilleures équipes du continent, avec son capitaine emblématique (Seydou Keita). C'est mieux pour la Côte d'Ivoire d'avoir un adversaire de ce calibre plutôt qu'un nom moins important. La demi-finale de 2012 avait été un match très, très serré et c'est Gervinho qui, sur le côté gauche, marque un superbe but en partant de 50 mètres. A nous de rééditer la même chose, en sachant que ce sera aussi difficile. Ce sont des matches intéressants. On est dans une poule où le reste de notre programme est très, très chargé avec le Mali et le Cameroun pour terminer. C'est bien, on va voir si on est capable de rejoindre les quarts de finale et surtout si on est mérite de se qualifier». Q: Qu'avez-vous dit à Gervinho après son exclusion face à la Guinée et comment se passer d'un tel joueur? R: «Je lui ai dit que son geste était un geste à ne pas faire, mais je lui ai dit aussi que j'avais joué au football et qu'il m'était arrivé de faire la même chose. C'est un geste qu'on ne doit pas voir sur un terrain de football, mais parfois il y a des circonstances qui font qu'on sort du match et qu'on se laisse un petit peu déborder par la pression et l'intimidation de l'adversaire. On sait que Gervinho est l'un des joueurs phares de cette Coupe d'Afrique, et peut-être que le joueur guinéen l'a sorti de ses gonds. Malheureusement ça a marché. Il s'est excusé auprès du groupe, chose que j'ai trouvé très, très bien. On a des arguments offensifs pour le remplacer. Avoir le même profil de joueur, c'est très difficile, un joueur comme Gervinho il n'y en a qu'un, mais on fera avec et je suis sûr que celui qui sera amené à le remplacer réussira à remplir la tâche parfaitement». Q: Quel est l'état moral des joueurs? R: «Il est toujours plus facile moralement de revenir au score à dix contre onze que de vivre l'inverse. On va dire que la deuxième période nous a fait du bien mais j'ai insisté auprès des joueurs qu'il est impardonnable de faire une première période comme celle qu'on a faite. Il faut pousser les joueurs dans leurs retranchements, parce que ce qu'ils ont montré est tout à fait insuffisant».