Jamais deux sans trois. Et c'est le moins que l'on puisse dire après l'élimination de l'Ithiad Renaissance de Tanger, et du Chabab Rif d'Al Hoceima dans les éliminatoires du championnat d'Afrique des clubs champions ‘'Zone 1'', et après l'échec de l'ASS pour conserver son titre lors de la finale du tournoi international de Dubaï. Les représentants du basket-ball national ont échoué à des degrés différents. Les observateurs et les inconditionnels du basketball national s'accordent à dire, que notre basket-ball est vacant, pour la simple raison que les ligues régionales ou les clubs ne produisent plus comme par le passé, la preuve depuis plusieurs années, au début de chaque saison, la plus part des cadors sautent d'un club vers un autre ,et la plus part après seulement un seul exercice, de ce faite les équipes sont obligées de commencer chaque fois à zéro, d'ou une instabilité criante sur le plan technique de notre championnat . Le problème du basket-ball national présente plusieurs facettes, à commencer par l'encadrement technique des clubs, et ce a tout les niveaux. Le basket-ball national a besoin d' un encadrement en mesure d'apporter dans le futur de la dimension international, un volet sur qui on doit et plus que jamais se focaliser .Autrement dit ... Le basket-ball national ne doit pas continuer de vivre sur un mode de gestion technique classique, en clair, des équipes qu'on prépare au jour le jour, avec à la base un staff technique très restreint, et qui ne dépasse guère deux personnes, il suffit de regarder le staff des équipes présentes au tournoi international de Dubaï. La réussite ne se mesure pas seulement en nombre de victoires ou de défaites .Ce serait trop facile et surtout trop réducteur .Il faut aussi mettre en rapport le niveau de la compétition, le potentiel en main et les moyens mis en œuvre. Pourtant il est fréquent de se limiter à l'éphémère du résultat en se laissant griser par un match gagné ou à l'opposé à l'esprit après une défaite. Bref, il est temps pour revenir au match, les Slaouis qui avaient une petite revanche à prendre sur les Libanais de la Sagesse, qui les avaient battus en phase de poule ,et quand dès le coup d'envoi Abderrahim Najah ouvrit le score ,suivi par Yacine avec un shoot à trois points ,les supporters de l'ASS, et nous-mêmes, on étaient persuadés qu'ils allaient assister à une victoire similaire à celle de la demi-finale face a Riyadi du Liban,avec à la clé une démonstration sous le cercle de Hakim Zouita ,et la puissance énergétique de Najah. On le crut pendant un petit moment ,car après trois minutes de jeu, la machine libanaise commence à tourner à plein régime sous la baquette de son meneur Terril Stougline (35pts) et MVP de la finale .Revenus au score (25-25) après 8'44'' lors du deuxième quart-temps , les joueurs du coach Abou Chajrâa ,dès lors vont prendre le pas sur ceux de Said El Bouzidi pour ne plus être rejoint .les Libanais avaient surtout misé sur une défense intraitable .Ne s'agissait –il pas de contrer les maitres pointeurs de l'ASS ,Yacine Bayeri et Zakaria Mesbahi .Cette tactique a été productive .Au repos ,en effet ,l'ASS avait 16 points de retard. De retour sur l'aire du jeu, les joueurs de l'ASS à l'image de Hakim Zouita vont motrer un visage différent sur le plan défensif, pour infliger un incroyable 20-8 aux Libanais, (55-57) à 2'11'' et (60-64) a la fin du troisième quart-temps .L'espoir renait dans le camp du représentant du basket-ball national. Durant le dernier quart-temps, la bataille fait rage sous le cercle, et le jeu devient plaisant au grand plaisir d'un public enchanteur à plus d'un titre. Mais dans la foulée, le coach Saïd Bouzidi, avait tout de même tort d'exprimer un peu fort son mécontentement envers les arbitres, ce qui lui valu une faute disqualifiante, le renvoyant dans les vestiaires à 3'17'' de la fin de la partie, pour voir Khalil Rouass prendre le relais, dès lors on sentait chez les joueurs que le cœur n'y est plus, et c'est dommage . Donc ,l'ASS dépose son titre devant une lucide formation libanaise de la Sagesse . Alors pour quelles raisons a-t-on échoué ? L'objectif est-il trop élevé par rapport à notre potentiel ? La préparation du groupe s'est-elle faite dans le bon sens ? Aujourd'hui il ne s'agit pas de s'accommoder de l'échec, mais d'en tirer les leçons pour l'avenir !