Si l'ambiance était festive à l'intérieur du complexe sportif de l'OCP et que les supporters casablancais avaient bravé distance et froid nocturne pour venir soutenir leur club, juste au coup de sifflet final du match, cette ambiance festive vira scandaleusement en agissements intolérables et en actes de vandalisme choquants : bris de pare-brises, assauts sur les terrasses de cafés et jets de pierres sur tout ce qui bouge ! Et il faut le reconnaitre, sans le tact et la perspicacité avec lesquels les forces de l'ordre avaient géré cette situation vraiment dangereuse, cela aurait tourné au pire. En effet, plus de 8000 supporters avaient investi la ville de Khouribga dès le début de l'après-midi et à une heure du coup d'envoi, le stade d'honneur OCP était déjà archiplein et des centaines de supporters étaient restés dehors brandissant leurs billets qu'ils avaient achetés à Casablanca. Qui avait vendu ces milliers de billets sans se soucier de la capacité d'accueil du Stade de Khouribga qui n'autorisait, et au maximum, pas plus de 5000 spectateurs ? Un fait que l'on doit exposer aux responsables du sport et de la sécurité dans nos stades, il s'agit de la déclaration que l'on rapporte fidèlement d'un supporter casablancais que « L'Opinion-Sports » avait rencontré et qui décida de rebrousser chemin même s'il avait son billet en main : « J'ai acheté mon billet à Casa et je n'ai pas pu entrer car on ferma les portes. Je savais que ça allait mal tourner quel que soit le résultat du match car, à notre départ, j'ai vu des vendeurs de drogue liquider leurs stocks dont des psychotropes, hachich et même de l'eau de vie. Donc, des centaines de supporters étaient venus à Khouribga bien « speedés » ... ». Ce fut dans ce contexte que M. Adel Zourak, le referee du match, donna donc le coup d'envoi et on vit les Zayanis exercer un véritable pressing sur la défense widadie essayant de neutraliser toutes les relances casablancaises en garnissant également le milieu de terrain. Or, à la 20ème minute, Bakary Koné ouvrit le score sur un tir foudroyant des 20 mètres et enflamma de plus belle les tribunes rouge et blanc. Et dès que les hommes de Regragui entamèrent leur réaction à ce but, Malek Evouna et juste à la 23ème minute, se créa l'espace idoine pour faire vibrer une deuxième fois les filets zayanis et aussi les cœurs des supporters widadis. Malgré ce second but, les Chababistes de Khénifra ne baissèrent pas les bras et continuèrent à manœuvrer pour renverser la vapeur, mais il fallait compter sans cette ligne défensive orchestrée par l'expérience d'El Amrani. Au retour des vestiaires, les deux coachs opérèrent plusieurs changements sans pour autant réussir et pour les uns d'aggraver le score et pour les autres d'égaliser ou au moins de réduire le score. En effet, le jeu se concentra dans le milieu du terrain et les occasions de buts devenaient vraiment très rares dans les deux camps, mais dans les tribunes surtout celles des tifosis casablancais, l'ambiance resta quand même ardente et impressionnante. Zourak Adel siffla donc la fin de ce match WAC-CAK qui fut passionnant d'un bout à l'autre et où prévalurent jeu, combativité et fair-play, le tout sur fond d'une ambiance que nous aimons voir dans l'enceinte de tous nos stades, mais pour ce qui se passe à l'extérieur de nos stades comme actes de vandalisme et d'agressions de citoyens innocents et de saccage de leurs biens, ce phénomène mérite plus que des arrestations ou des incarcérations, il faut regarder également du côté du trafic de drogue et de tous genres de stupéfiants qui sévit à coup d'œil dans l'environnement de nos stades et même au sein de nos tribunes. Nos caméras de sécurité pourraient se pencher sur ce phénomène ? !