Entre la psychose Ebola, qui rend incertaine la tenue de la Coupe d'Afrique de football au Maroc à la date prévue, la menace de Da'ech, dont les fanatiques marocains se font cueillir par la police, sans pour autant rassurer entièrement les citoyens, et les politiques appauvrissantes du gouvernement, motivant une levée de boucliers des syndicats et des partis de l'opposition, pour défendre le pouvoir d'achat des Marocains, l'année en cours semble s'achever dans une atmosphère plutôt délétère. Si ces messieurs atteints de football-mania ne devaient pas aller s'époumoner dans les stades du Royaume, en s'extasiant sur vingt deux gaillards courant après un ballon, avec un monsieur en noir pour les rappeler de temps en temps à la raison en sifflotant, ce n'est peut être pas le bonheur, mais sûrement pas un grand malheur. Quand aux Da'echiens nationaux, qu'ils aillent se faire tuer en Irak et en Syrie ou emprisonner dans des pénitenciers, plus près de leurs familles, les Marocains ne seront pas nombreux à pleurer sur leur sort. Mais ces satanés terroristes auraient quand même réussi à nous enquiquiner l'existence par leur simple présence parmi nous. Il faut rendre hommage aux forces de l'ordre qui les empêchent d'attenter à nos vies et celles de nos enfants, quoi qu'en pensent certaines ONG malintentionnées. Le plus urgent, ce qui touche les ménages marocains le plus directement, ce sont leurs difficultés, de plus en plus grandes, à payer leurs factures et remplir quotidiennement le panier de provisions. A cause d'un gouvernement qui se croit pourchassé par des crocodiles dévoreurs de subventions aux produits de première nécessité, mais qui n'hésite pas devant les mesures réductrices des acquis sociaux. «Ched lard», assis-toi par terre, c'est ce à quoi le peuple et ses représentants au parlement ont droit quand ils osent remettre en cause la politique antisociale du gouvernement. Les Marocains sont déjà assis par terre, la cherté du coût de la vie, les bas salaires, le chômage, l'absence de perspectives les y a poussés. Notre Roi a été on ne peut plus clair lors de son dernier discours au parlement. Le mandat d'élu ne prend signification que si ce dernier se tient auprès de ses électeurs et à leur service. Sinon, la démocratie représentative est vidée de son contenu. Les responsables gouvernementaux pensent-il réellement que la politique appliquée par eux répond aux attentes des électeurs qui les ont porté au pouvoir exécutif ? Entre la menace du virus Ebola jouant au ballon et d'un Daech coupeur des têtes pour en faire des ballons, l'équipe gouvernementale actuelle tire en touche les intérêts des citoyens comme un ballon crevé, dans un match où leur coupe va bien finir par être pleine.