Le pèlerinage s'effectue cette année dans un contexte tendu au Moyen-Orient avec le conflit contre les djihadistes du groupe État islamique. Des centaines de milliers de fidèles se sont regroupés jeudi à Mina, près de La Mecque, au premier jour du hajj, l'un des plus grands rassemblements annuels musulmans au monde, qui a débuté sans problème majeur. Le hajj, dont les rites se terminent la semaine prochaine, est entouré cette année de strictes mesures destinées à protéger les pèlerins de deux virus mortels, la fièvre Ebola et le coronavirus Mers qui a fait plus de 300 morts en Arabie saoudite. Le pèlerinage s'effectue aussi cette année dans un contexte tendu au Moyen-Orient avec le conflit contre les djihadistes du groupe État islamique (EI), connus pour leurs brutalités commises au nom de l'islam. Selon le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Mohammed Ben Nayef, 1 389 053 de musulmans de 163 nationalités sont arrivés de l'étranger pour effectuer le pèlerinage, auxquels s'ajoutent quelques centaines de milliers de pèlerins du royaume. "C'est un beau sentiment", car le hajj "a toujours été un rêve pour moi", a témoigné Aziza Yousfy, une Algérienne de 60 ans, avant de quitter La Mecque pour Mina, à cinq kilomètres à l'est de la Grande Mosquée. Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens. Sayed Tajamul Haq, un Indien de 64 ans, prie Dieu de lui accorder "pardon et miséricorde", en qualifiant de "fantastique" son séjour à La Mecque. Un Français, récemment converti à l'islam, a affirmé avoir parcouru en voiture 7 000 km depuis l'Afrique du Nord pour effectuer le hajj, a rapporté le quotidien saoudien Arab News. Aucun incident majeur n'a été signalé au cours de l'acheminement à Mina par la route, en métro ou à pied des pèlerins vêtus de blanc.