A chaque approche de la fête de l'Aid Al Adha, on enregistre toujours le même rush sur les gares de transport routier. L'Aid, certes, est l'occasion pour nombreux marocains et marocaines de voyager pour fêter le mouton en famille. Mais entre vouloir et pouvoir c'est tout un cauchemard. Un cauchemard qui se répète malheureusement à chaque Aïd, Sghir ou Kébir. Insuffisance de moyens de transports, billets en marché noir à des prix inabordables et on en passe... Dès qu'il franchi la porte de la gare routière, et parfois même avant d'atteindre son parvis, le voyageur subit l'harcèlement outrancier des nombreux courtiers qui y voient le pigeon à déplumer. Si le voyageur réussit à s'arracher à leur tenailles pour aller à un des guichets de la gare, il se trouve nez à nez avec un "Complet" qui le renvoie en pâture aux courtiers. "C'est la troisième fois que je viens pour trouver un billet pour Agadir, en vain. Certes, il y aurait des places mais à des prix exorbitants";, se plaint un fonctionnaire de Rabat qui cherchait à passer la fête dans la capital du souss. Profitant du '' C'est complet'', des préposés aux guichets, les courtiers proposent des places pour les mêmes distinations, mais quel prix? Du simple au double, voire au triple. au triple même . De quoi vous faire renoncer au voyage. A moins que vous soyez dote de la patience d'Ayoub le prophète. On se rappelle du calvaire d'un non voyant à la gare routière de Oulad Ziane, qui voulait faire le voyage, il y a quelque temps, de Casablanca à Béni-Mellal, qui devant l'harcèlement des "courtiers" a préféré par renoncer à passer l'Aïd avec ses proches. Le calvaire que vit le voyageur à la gare routière se pose à chacune des fêtes, notamment celles de l'Aid El Fitr, et l'Aid Al Adha, le voyageur est exposé a de nombreux problèmes, à l'arrogance des courtiers, aux délinquants qui cherchent à lui soustraire son argent ou encore ses effets personnelles, ajouter a cela l'état piteux de la gare et les odeurs suffocantes qui se dégagent, de quoi mettre les nerfs des voyageurs en boule. Ce qui fait du voyage, ou plutôt du projet de voyage en période de fête un challenge digne de X Factor. Decrocher un biller d'autocar pour une destination quelconque revient à decrocher le Graal. "Cela fait deux jours je n'arrive pas à décrocher des billets pour moi, pour ma femme et mes deux enfants pour aller Fkih Ben Salah. Je passe au guichet on me dit que c'est comple. Les courtiers me demandent un prix exorbitant. Je ne sais pas s'il y a une lreglementation qui régit le transport en en autocar" s'interroge un autre fonctionnaire qui risqué de rester à Rabat pour fêter son mouton. Même son de cloche auprès d'une étudiante qui n'arrivait pas à avoir de billet pour sa destination. "C'est toujours le même problème avec ce genre de transport, Chacun augmente le prix à sa guise, au détriment de la loi et du droit du citoyen . A se demander qui contrôle qui ou quoi au sein de la gare routière". Un autre tudiant renchérit les propos de sa camarade "tout ça est inadmissible, il faut que le ministère du transport prenne des mesures pour éradiquer l'arnaque dont le citoyen est victim en cette période des fêtes. Déjà on du mal à joindre les deux bouts. J'ai vu des personnes rebrousser chemin. je me demande comment faire pour atteindre ma ville de D'Chira. Les propriétaires du transport en commun n'ont aucun respect pour le citoyen, et dire que c'est l'état qui leur a fourni l'agrément du transport. Un préposé au guichet rétorque qu' "On ne fait qu'appliquer ce qu'on nous dit, on n'est pour rien, autrement dit il y a un autre qui vient a ma place. Pour ton information, on travaille le jour au jour, sans aucune sécurité sociale. Il faut bien qu'on gagne notre pain.