Nathan Devir: Le régime algérien, un "cocktail explosif" mêlant autocratie et échec    La frégate Sultan Moulay Ismaïl traverse le détroit de Gibraltar    Lancement d'une ligne aérienne directe entre Nador et Rabat    Le Maroc et l'Espagne en passe d'atteindre un nouveau record commercial    CCAF / J5: La chevauchée victorieuse de la RSB stoppée    Finale Supercoupe d'Espagne Real Madrid – FC Barcelone : Un arbitre « controversé » aux commandes    Kings World Cup : Le Brésil bat la Colombie en finale    Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume    Prix Katara du poète du Prophète : 1.105 participants à la 7ème édition    Renforcement de la sécurité et protection des déplacés : Les Forces Armées Royales participent à une patrouille mixte au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo    Les médias français menacent de révéler ce qui est caché : les biens du régime des généraux en danger à l'étranger    Inde: Un enseignant marocain distingué aux Global Teacher Awards    Le dernier tronçon de l'autoroute Tiznit-Dakhla achevé et ouvert à la circulation    Légère amélioration du taux de remplissage des barrages au Maroc grâce aux récentes précipitations    Lockheed Martin célèbre plus de cinquante ans de coopération stratégique avec le Maroc    Le nouveau président de la Commission nationale de la commande publique officiellement installé    Innovation technologique. Le Maroc brille au Consumer Electronics Show de Las Vegas    Akhannouch : «Des avancées significatives dans le soutien aux femmes veuves»    Talbi Alami : « La confiance est le moteur d'une gouvernance responsable »    RNI : Akhannouch sonne la mobilisation    Akhannouch : « Nous devons intégrer les nouveautés du Code de la famille dans l'agenda du parti »    Rabat nouveau carrefour de la mode mondiale    Trophée Maroc Equestre: La 18ème édition célèbre les meilleurs cavaliers et cavalières qui ont brillé en 2024    Hubert Velud : « Une qualification méritée, nous avons toujours une marge de progression »    Bilal El Khannouss étincelant face aux QPR d'Ilias Chair    Réunions des commissions administratives    L'expérience de Taïwan: la linguistique comme arme d'un séparatisme belliqueux    L'ANC est confronté à une «crise existentielle»    Le Maroc prévoit d'élargir son réseau autoroutier de 66 % d'ici 2030    L'Association Awal Houriates dénonce le flou communicationnel du gouvernement    Programme « Marrakech, Ville Durable »: Examen du plan d'action 2025    Un port sec en vogue    Le bilan qui promeut et promet    « Tiflwine » célèbre les traditions amazighes ancestrales    Une lettre à Adonis    «Yassine Adnane : renforcer la place de Marrakech comme ville et capitale du livre »    L'ANEF dément toute destruction de plants de pins à Nador    L'Ecole de formation des gardiens de la paix de Marrakech, un nouveau pas sur la voie de la consolidation de la décentralisation de la formation policière    Le retour du chaos : Les services de renseignement algériens impliqués dans l'attaque des camions marocains entre le Mali et la Mauritanie    Incendies à Los Angeles: Le bilan grimpe à 16 morts    CHAN 2024: Annulation du stage de la sélection marocaine des natifs de 2000 et plus    L'Armée marocaine : Modernisation stratégique, contrats d'armement ambitieux et position mondiale avancée    Crise diplomatique entre la France et l'Algérie : pour le Quai d'Orsay, la relation avec Alger a atteint "un seuil extrêmement inquiétant"    Megarama : Quand on aime la vie, on ne va pas au cinéma    Le Liban et la Syrie s'engagent à ouvrir un nouveau chapitre dans leurs relations    Botola : Les résultats provisoire de cette 18è journée    Safi, cité océane : entre sinistre et gaucherie!    Découverte des épaves de deux navires archéologiques au large d'El Jadida    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Comité de la liberté syndicale : 67 plaintes contre le Maroc
Publié dans L'opinion le 01 - 10 - 2014

Depuis l'entrée en vigueur du code du travail, le Comité de la liberté syndicale et la Commission d'experts pour l'application des conventions et des recommandations ont eu à formuler des observations au Maroc à propos de la liberté syndicale et de la négociation collective,
Le Maroc a fait l'objet de 67 plaintes devant le Comité de la liberté syndicale, Huit parmi elles couvrent la période postérieure à la mise en place du dialogue social tripartite et trois ont été déposées après l'entrée en vigueur du code du travail. Le comité rappelle à toutes ces occasions que le Maroc n'a pas ratifié la convention 87 relative à la liberté syndicale et qu'il a ratifié par contre la convention 98 sur la négociation collective, sans que cela influe de quelque manière que ce soit le l'examen des cas qui lui sont soumis, conformément à la pratique qu'il observe depuis sa création en 1951.
A l'origine de ces conflits, on trouve toujours l'allégation d'actes de discrimination antisyndicale par l'employeur sous forme de mutation ou de licenciement de dirigeants syndicaux, de refus de reconnaître un syndicat régulièrement constitué et de négocier avec lui. Dans certains cas, on reproche à l'employeur un traitement discriminatoire à l'égard d'un syndicat au profit d'un autre ou la négociation avec les délégués élus à l'exclusion du syndicat. Dans de nombreux conflits, on dénonce aussi l'usage de la force par l'autorité publique de manière disproportionnée, le recours à l'emprisonnement et aux poursuites judiciaires sous prétexte d'atteinte à la liberté de travail à l'occasion de grèves légitimes et sa passivité face à la violation de la liberté syndicale. Le refus de l'employeur de reconnaître le syndicat nouvellement créé est souvent accompagné de négociation soit avec les délégués élus, soit avec les autres syndicats de l'entreprise, ouvrant la voie ainsi à la discrimination entre les syndicats légalement constitués ou sous forme d'utilisation de la représentation élue pour affaiblir l'action syndicale. On aurait pu penser que l'établissement de critères pour la désignation des syndicats les plus représentatifs à l'échelle de l'entreprise était de nature à atténuer ces conflits. Mais, dans de nombreux cas, le critère 35% des représentants élus des travailleurs fait défaut en raison de la répartition des suffrages entre plusieurs syndicats, l'apparition de syndicats catégoriels au sein de l'entreprise et la désignation de nombreux élus sans appartenance syndicale. La compétition entre les unions nationales de syndicats semble aussi constituer un facteur d'exacerbation des conflits en fermant l'accès à la négociation collective à d'autres syndicats ou en refusant leur adhésion à la convention collective. L'intervention des forces de l'ordre au motif de libérer les lieux de travail et de protéger la liberté de travail semble aussi problématique. Outre les violences et la torture allégués dans deux cas ayant conduit à l'hospitalisation de plusieurs travailleurs et à l'arrestation d'autres, on observe que quand bien même l'entrave à la liberté syndicale est attestée dans de nombreux cas par les services de l'emploi et par la relaxation des syndicalistes par la justice, une seule
condamnation pénale par contumace a été prononcée à l'encontre d'un ancien dirigeant d'entreprise (amende de 2000 dirhams).
Le Comité de la liberté syndicale invite les autorités à engager des enquêtes impartiales, à protéger la liberté syndicale et la négociation collective et à éviter le recours indu à la répression pénale contre les activités légitimes des syndicats Depuis 2009 tous les cas étaient définitivement clos. Actuellement, une plainte est en cours de traitement depuis juin 2013.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.