Naguère considérée comme une ville à vocation principalement administrative -son statut de capitale du Royaume oblige-, Rabat a acquis progressivement une renommée nationale en tant que haut-lieu d'affaires et de culture et endroit stratégique où sont prises nombre de décisions politiques et économiques cruciales pour l'avenir du pays. Cette «mutation» a été rendue possible grâce à l'impulsion royale, action volontariste et inscrite dans la durée qui a permis de changer la face de la capitale et de lui assurer une meilleure visibilité sur les plans économique, social et culturel en capitalisant sur ses atouts et ses potentialités. La vision royale pour le développement de la ville de Rabat s'est donnée, en effet, les moyens de ses ambitions. Pour preuve, la capitale dispose actuellement d'un programme intégré de développement 2014-2018, baptisé «Rabat ville lumière, capitale marocaine de la culture» et doté de 9,425 milliards de dirhams. Lancé par le Souverain en mai dernier, ce programme quinquennal s'articule autour de sept principaux axes, à savoir la valorisation du patrimoine culturel et civilisationnel de la ville, la préservation des espaces verts et de l'environnement, l'amélioration de l'accès aux services et équipements sociaux de proximité et le renforcement de la gouvernance. Il prévoit aussi la requalification du tissu urbain, la consolidation et la modernisation des équipements de transport, la dynamisation des activités économiques et le renforcement des infrastructures routières. De quoi faire de la capitale du Royaume une cité où il fait bon vivre et qui n'a rien à envier aux grandes métropoles mondiales. Sur le volet culturel, Rabat, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, sera dotée, dans le cadre d'un autre projet gigantesque lancé par le Souverain et baptisé «Wessal Bouregreg», d'un Grand Théâtre de 2.000 places, d'un Musée national de l'archéologie et des sciences de la terre et de plusieurs maisons de culture, outre un complexe résidentiel, des unités hôtelières, des espaces dédiés aux activités commerciales et récréatives, des espaces verts et une Marina. Ces aménagements, qui mobilisent 10 hectares et qui seront réalisés d'ici à 2020 sur la vallée du Bouregreg pour un investissement de 8,7 milliards de dirhams, permettront de renforcer les infrastructures et l'offre touristiques à dominance culturelle, d'asseoir la réputation de la ville comme haut-lieu du tourisme culturel et d'en faire un levier de développement durable en générant à terme quelque 12.000 postes d'emploi dédiés prioritairement aux habitants de Rabat et Salé. Tous ces chantiers d'avenir s'inscrivent dans la continuité d'autres précédemment lancés sous l'égide de SM le Roi Mohammed VI, avec pour objectif une restructuration intelligente de Rabat dans le cadre d'une vision urbanistique cohérente et complémentaire favorisant l'épanouissement de la ville sur les plans économique, social et environnemental. Il s'agit, d'abord, de l'aménagement de la vallée du Bouregreg, l'une des plus importantes opérations d'aménagement du territoire dans notre pays avec une aire de 6.000 ha et un budget de 15 milliards de dollars US. Ce projet titanesque, lancé par SM le Roi Mohammed VI en janvier 2006 et réparti en six séquences dont les deux premières (Bab Al Bahr et Al Saha Al Kabira) sont en cours de réalisation, prévoit l'implantation d'un port de plaisance, un centre technologique, des zones commerciales et résidentielles, une cité des arts et des métiers, des hôtels et centres de conférences internationales, une île artificielle et un tramway reliant Rabat et Salé, qui a été mis en service en 2012 et qui connaît depuis un franc succès. Avec une telle envergure, le projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg est en passe de révolutionner le paysage urbain sur les deux rives et de donner un énorme coup d'accélérateur à la dynamique de développement local, au vu du nombre important de touristes qu'il drainera et des postes d'emploi qu'il offrira aux riverains (environ 111.000 emplois). En parallèle, Saphira, un autre mégaprojet pour la réhabilitation de la corniche de Rabat, avance à pas surs. Ce projet structurant, dont la convention d'investissement a été signée en mars 2006 entre le gouvernement marocain et la société émiratie Emaar sous la présidence de SM Roi Mohammed VI, fera de la capitale une plaque tournante du tourisme et des loisirs. Le site, qui sera aménagé en neuf zones de vocations différentes, abritera ainsi des infrastructures parmi les plus modernes au niveau de la région et de l'Afrique, dont un centre commercial de 45.000 m2, des villas de haut standing, un établissement hospitalier pouvant accueillir 250 patients, une tour d'affaires de 50 étages, un grand hôtel de villégiature, des espaces verts et des installations de restauration pour booster le tourisme d'affaires. Côté animation culturelle, les visiteurs du site seront également servis, avec au menu une grande salle d'expositions, un centre des arts comportant un opéra, une salle de concerts, des théâtres et une école des arts dramatiques, un parc nautique pouvant accueillir 3.000 personnes ainsi qu'un centre commercial et de distraction à l'attention des jeunes proposant cinémas, arcades, bowlings, restaurants et cafés. Avec une superficie de 330 ha allant des Oudayas à Harhoura (préfecture de Skhirat-Témara) en couvrant 11 km de côte atlantique, un budget de 27 milliards de dirhams et quelque 7.800 emplois directs devant être créés, ce chantier grandiose, qui s'étalera sur 40 ans (10 ans pour la première tranche et 30 ans pour la seconde) fera de Rabat la «capitale du nouveau Millénaire». Rabat aspire aussi à renforcer son positionnement sur un autre créneau prometteur, à savoir les affaires, profitant en cela de la restructuration et de la réorganisation des administrations publiques, l'implantation de sociétés étrangères ainsi que la création des zones off-shore et du Parc Technopolis, la cité de la technologie illustrant le nouveau positionnement de Rabat- Salé dans le secteur des nouvelles technologies. Le complexe multiservices pour jeunes entrepreneurs, inauguré par SM le Roi Mohammed VI en octobre 2008, est venu conforter la vocation de Rabat comme cité des affaires. Se voulant un incubateur des initiatives des jeunes débutants dans le monde des affaires, il a pour missions d'aider bénéficiaires à fonder leurs propres entreprises et de les accompagner jusqu'à la concrétisation de leurs projets. Forte de la sollicitude de SM le Roi Mohammed VI et d'une vision royale claire et clairvoyante qui ne lésine pas sur les moyens, la ville de Rabat, capitale du Royaume et deuxième agglomération du pays, se fraye doucement mais sûrement une place parmi les plus grandes capitales de l'Afrique et de la Méditerranée, une capitale prospère, attractive et à visage humain.