Sept régions ont enregistré des taux d'accroissement du PIB en valeur supérieurs à la moyenne nationale (3,1%). Il s'agit des régions du Grand Casablanca et de Taza-Al Hoceïma–Taounate avec des hausses importantes de plus de 7 %, de Fès–Boulemane (6,6%), de Rabat-Salé-Zemmour–Zaer (5,3%), de Marrakech-Tensift-Al Haouz et de Tanger-Tétouan (4,1% chacune) ainsi que des régions du sud (3,8%). Ces chiffres relatifs aux comptes régionaux pou l'année 2012 viennent d'être rendus publics par le Le Haut-commissariat au Plan (HCP) qui précise que ceux-ci sont établis conformément aux normes internationales de comptabilité nationale. Ces comptes présentent le Produit Intérieur Brut par région et par groupe de branches d'activité ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages par région. A-Produit intérieur brut (PIB) Les comptes régionaux établis pour l'année 2012 dégagent des évolutions contrastées des PIB en valeur des différentes régions du Royaume. Les régions de Meknès–Tafilalet et de Tadla-Azilal ont réalisé des hausses du PIB au même niveau que celle de la moyenne nationale ; Trois régions ont enregistré des rythmes de croissance positive, mais inférieurs à la moyenne nationale. Il s'agit du Gharb-Chrarda-Béni Hssen (1,4 %), de l'Oriental (1,4%) et de Souss-Massa-Daraâ (0,8%). Les régions de Doukala–Abda et de chaouia-ouardigha ont affiché, en revanche, des croissances négatives, avec (-8,5%) et (-3,4%), respectivement. Selon le HCP, ces évolutions se sont traduites par un creusement des écarts entre les régions en termes de création de richesse. En effet, l'écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) s'est situé à 26,2 milliards de DH en 2012 au lieu de 24,6 milliards une année plus tôt. La structure de la contribution des régions à la formation du PIB montre une concentration de la création de la richesse. En effet, le quart des régions crée près de la moitié du PIB et la moitié des régions crée plus de trois quart du PIB. Les quatre régions qui créent près de la moitié de la richesse nationale (49,5 % du PIB en valeur) sont la région du Grand Casablanca (20,7% du PIB), de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (12,2%), de Marrakech-Tensift-Al Haouz ( 8,4%), et de Chaouia-Ouardigha ( 8,2%). Quatre autres régions participent pour un peu plus du quart (27%) du PIB. Il s'agit de Tanger-Tétouan (7,9%), de Souss-Massa-Daraâ (7,5%), Doukala–Abda (6,1%) et Meknès–Tafilalet (5,5%). Les régions restantes contribuent pour 23,3% du PIB. Il s'agit de l'Oriental (4,8%), les trois régions du sud (4,4%), Fès–Boulemane (4,2%), Gharb-Chrarda-Béni Hssen (4,1%), Taza-Al Hoceïma–Taounate (3,0%) et Tadla-Azilal (2,7%). La comparaison avec les comptes régionaux de 2011 montre que la concentration de la création du PIB dans les quatre premières régions susmentionnées est en augmentation, passant de 48,9% du PIB en 2011 à 49,5%, la part des quatre autres régions est en recul de 27,9% en 2011 à 27%, alors que celle des huit dernières régions est en légère amélioration de 23,1% en 2011 à 23,3%. Structure des activités économiques par région La structure des activités économiques ne présente pas des similitudes dans toutes les régions du Royaume. L'activité économique reste dominée dans certaines régions par le secteur primaire (agriculture et pêche), dans d'autres par le secteur secondaire (Industrie, mines, distribution d'électricité et d'eau et bâtiment et travaux publics) et dans d'autres par le secteur tertiaire (services marchands et non marchands). Les comptes régionaux de 2012 confirment la prédominance des activités primaires (agriculture et pêche) dans trois régions. Il s'agit du Gharb-Chrarda-Béni Hssen (30,6% du PIB régional), de Taza-Al Hoceima-Taounate (30,2%) et de Tadla-Azilal (29,4%). Toutefois, ces trois régions ont vu la part des activités primaires dans leurs PIB régionaux baisser de trois points chacune entre 2011 et 2012. Les activités secondaires (Industrie, mines, distribution d'électricité et d'eau et bâtiment et travaux publics) sont, quant à elles, bien représentées dans les régions de Chaouia–Ouardigha (54,4% du PIB), de Doukala-Abda (41,2%) et du Grand Casablanca (36%). De leur côté, les activités tertiaires (services marchands et non marchands) sont largement dominantes dans les régions de Rabat-Salé–Zemmour-Zaer (71,7% du PIB régional), des trois régions du Sud (60,2%), du Grand Casablanca (55,4%) et de Fès-Boulemane (54,5%). Nous reviendrons sur ce sujet dans notre supplément « Economie » de mercredi prochain.