Le vent du Printemps arabe est en train de souffler sur les camps de Tindouf, en Algérie, où les jeunes séquestrés se soulèvent, réclamant le «départ de la direction inamovible et corrompue du Polisario», écrit, jeudi, Michael Rubin, ancien expert au Pentagone. Le «mouvement des jeunes pour le changement», créé en février dernier, dans les camps de Tindouf, demande purement et simplement le «départ de la direction corrompue» du polisario en place depuis plus de 40 ans, accusant les dirigeants des séparatistes de «faire perdurer» cette situation à de «viles fins mercantiles», souligne Michael Rubin, chercheur à l'American Enterprise Institute dans une analyse intitulée : «Le printemps arabe souffle sur le front polisario». Et M. Rubin d'évoquer les «détournements systématiques de l'aide internationale destinée aux populations» séquestrées dans les camps de Tindouf, dénoncés récemment par ce jeune mouvement sur la chaîne +Al Arabya+. «Lorsque l'on dénonce cette situation, ils nous accusent d'avoir un parti pris», s'emporte Mohammad Lamine, porte-parole du mouvement des jeunes pour le changement au micro de la chaîne satellitaire, dont les propos sont repris par ce conférencier au «Naval Postgraduate School's Center for Civil-Military Relations». «Quand le polisario s'autoproclame dirigeant de la fantomatique +rasd+, la triste réalité est qu'il ne règne que sur une poignée de réfugiés» soumis à une culture totalitaire à l'image des régimes tyranniques à travers le monde, poursuit l'auteur de l'article paru dans le magazine US «Commentary». M. Rubin, également rédacteur en chef du «Middle East Quarterly», s'interroge aussi sur le point de savoir pourquoi les violations flagrantes des droits de l'Homme par le front polisario, un «relent de la guerre froide» à la solde d'Alger, sont «passées sous silence» par «ceux-là mêmes qui se prétendent être les défenseurs des droits humains ?». Les populations sont tenues en otages et ne peuvent circuler librement ou faire le choix d'un «libre retour chez eux», déplore Michael Rubin qui en veut pour preuve le «programme des mesures de confiance entre les camps de Tindouf et le Maroc -pourtant sous l'égide de l'ONU- durant lesquelles les «époux et enfants sont interdits de se déplacer ensemble et sont retenus en otage en vue de garantir leur retour dans les camps». De même, comment «qualifier les mariages forcés, la séparation des enfants de leur famille et leur déportation à Cuba pour endoctrinement ou encore les systèmes d'extorsion des populations pour financer le train de vie luxueux et immoral des dirigeants du polisario?», s'interroge encore M. Rubin. Et de conclure : «vivre dans les camps de Tindouf, c'est vivre définitivement en enfer!».