Les projecteurs sont braqués une nouvelle fois sur les camps de Tindouf. Les détournements de fonds destinés aux séquestrés, la corruption, le clientélisme et les graves violations des droits humains viennent d'être une énième fois dénoncés vigoureusement. Et cette fois-ci, ce sont les populations séquestrées qui sont montées au créneau pour dénoncer la politique répressive et corrompue de la direction du «polisario». Samedi, des manifestations pacifiques ont été organisées par les jeunes et moins jeunes sahraouis, en dépit de la répression violente des milices du «polisario», l'isolement de la zone du reste du monde et l'inexistence des moyens de communications avec l'étranger, notamment la connexion Internet. L'agence de presse espagnole, «Europa Press» a rapporté samedi que le mouvement réformiste du polisario a organisé samedi une protestation contre la corruption à Rabouni. L'objectif de la manifestation, indique l'agence espagnole, est de dénoncer «la politique répressive et corrompue de la direction du polisario». Selon la même source, Mahjoub Salek, porte-parole de «Khat Achahid», mouvement dissident du «polisario»,indique que les dirigeants actuels des séparatistes mettent à profit, pour le continuité, les fonds d'aides internationales qui sont destinées aux populations séquestrées. Le mouvement «Khat Achahid» appelle au changement de la direction actuelle qui s'accroche au pouvoir depuis 36. Le mouvement met l'accent sur une accélération de ce changement en vue de mettre un terme à la souffrance des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf. Dans ce cadre, des appels ont été lancés à «l'ensemble des ONG internationales, notamment celles actives dans le domaine des droits de l'Homme, à se solidariser avec eux, eu égard notamment aux conditions particulières dans les camps de Tindouf, en Algérie».Il faut dire que les thèses des séparatistes et leurs commanditaires se sont effritées et leurs masques sont tombés.