L'Association « Sala Al Moustaqbal » organisera, le samedi 24 mai au siège de l'Institut National de Sport Moulay Rachid à la Maâmora-Salé, un colloque national sur le thème : « La violence sociétale et la médiation associative », et ce, avec la contribution d'experts et de spécialistes, au niveau national et international, des questions des jeunes et de la société, et en partenariat et coordination avec les secteurs et les institutions gouvernementaux concernés, et la préfecture de Salé. Introduction Pendant cette dernière décade, les manifestations de la violence ne sont plus exclusives à l'institution scolaire et plus particulièrement celle qu'on appelle communément l'école sensible ou difficile. En revanche, les phénomènes de violence commencent à gagner du terrain en dépassant les frontières de l'école et atteignent l'intérieur et l'extérieur des stades. Manifestement, la violence touche d'autres contextes relationnels comme la famille, le quartier et toutes les structures qui jouent un rôle dynamique dans la socialisation. Les chercheurs en sciences humaines confirment avec certitude qu'il n'existe pas de société exempte de violence, et que les manifestations de violence sont diverses et multiformes et qu'elles ne concernent pas seulement les jeunes, mais elles affectent toutes les générations et toutes les castes sociales. Cette problématique engendre un sentiment d'angoisse chez les citoyens et l'État tous azimuts. Elle est devenue une préoccupation mondiale d'une grande urgence. C'est un leurre de croire que la violence sociétale est une soudaine ″ malédiction ″ qui s'abattrait sur la société, mais elle a un lien direct avec les structures sociales. Quad on fait allusion à la notion ″ conflit ″, ça nous révèle systématiquement les images de ″ violence ″: exaction, attaque, circonstances sociales conflictuelles ou des guerres entre pays... Malheureusement, il existe une confusion entre ″ violence ″ et ″ conflit ″, sachant que le « conflit ″ est inhérent à la Vie. L'escalade et l'acuité de la violence sont une expression d'incivilité suite aux retentissements de la globalisation. Vu l'incompréhension et la méconnaissance des phénomènes de la violence sociétale, l'Association Salalmoustaqbal envisage organiser le colloque national sur le thème:″ La violence sociétale et la médiation associative ″. Suite à l'extension et à l'aggravation du phénomène de la violence ses dernières années, il appert que la société civile prenne sans plus tarder l'initiative pour analyser et comprendre les maux inédits qui ont affectés la société marocaine. En revanche, les supports médiatiques (presse écrite ou audiovisuelle) ont rapportés les événements violents qu'a connus le pays. L'Association Salalmoustaqbal a le privilège de faire appel à des chercheurs pluridisciplinaires et de nationalités différentes pour porter leurs lectures respectives sur la problématique de la violence sociétale. L'Association tend à rendre ce colloque national un moment idéal pour intégrer la recherche scientifique et consolider la synergie entre les professeurs universitaires et la société civile et monsieur tout le monde, afin d'établir une feuille de route pour contrer le phénomène de la violence sociétale. L'Association Salalmoustaqbal est convaincue que la prévention et la lutte contre toutes les manifestations de la violence sociétale que ça soit à l'intérieur ou à l'extérieur des institutions scolaires, ou des stades ou même des incivilités dans les places publiques, nécessitent une coopération étroite entre toutes les compétences possibles. Bien que le phénomène de la violence soit naturel et antique, la communauté scientifique, les éducateurs et les acteurs associatifs dédaignent catégoriquement imputer la légitimation aux comportements violents ou de les accepter comme conduite admissible, ou user de la conspiration du silence. Par ailleurs, l'Association Salalmoustaqbal refuse et désapprouve tout comportement qui menace la sécurité et la quiétude des biens et des citoyens, elle prêche pour le reste la culture de la non-violence. 1- Contexte général Le Royaume du Maroc adhère avec force et enthousiasme dans la consolidation universelle du la Culture de la Non-Violence. À cet endroit, l'Association Salamoustaqbal tend à organiser le premier colloque national sur le thème: ″ La violence sociétale et la médiation associative ″, dans une perspective de promouvoir la culture de la non-violence par le truchement des exposés scientifiques animés par des experts et des intellectuels dans des disciplines diverses portant sur la lutte contre le phénomène de la violence et la mise en place des valeurs de la paix et de la tolérance. L'Association Salalmoustaqbal insiste sur l'importance de l'enfance comme une tranche d'âge décisive et déterminante dans la socialisation de l'individu. Par ailleurs, les lignes directrices des conventions internationales mettent l'enfant au cœur de toutes les préoccupations et les réflexions et les actions éducatives, afin de préparer les générations futures utiles et capables à participer activement dans le développement de leurs nations. Ceci nous oblige à apporter d'ample prudence. En revanche, nous ne parviendrons pas à cet objectif sans l'affermissement des droits inaliénables de l'enfant. Dans l'esprit du rapport onusien de 2006 portant sur les violences contre les enfants, qui est considéré le premier effort international global non seulement pour circonscrire l'étendue du phénomène de la violence, mais également pour illustrer et élucider ses répercussions tant au niveau sociologique et psychologique... Par ailleurs, l'application du programme de « l'Enseignement pour tous ″ et la ″ décennie internationale des Nations-Unies pour la culture de la paix et de la non-violence pour les enfants du monde ″ (2001-2010). Dans cette logique, l'Association Salalmoustaqbal désireuse d'encourager et de renforcer toutes les actions éducatives dans lesquelles le Maroc à adhérer sans conditions préalables pour mettre en place un environnement sans violence, et bâtir une société fondée sur le respect mutuel et régie par l'acceptation de la différence. Chaque jour, la violence en tant qu'un monstre détruit la vie de millions d'enfants. Ce phénomène caché, voire parfois toléré par les sociétés et par conséquent par les populations qui s'y développent, doit devenir «l'affaire de tous», à commencer par les États-signataires notamment de la Convention des droits de l'enfant – en s'engageant à prendre les mesures escomptées pour interdire toute forme de violences à l'encontre des enfants. Les études indiquent ces lieux propices à la violence à l'encontre des enfants: en famille mais aussi dans les orphelinats, à l'école, au travail, dans leur communauté, dans la rue ou dans les stades... Par exemple: - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'en 2002, quelque 53 000 enfants de 0 à 17 ans ont été victimes d'un homicide; - Selon les dernières estimations de l'Organisation internationale du travail (OIT), en l'an 2000, 5.7 millions d'enfants étaient contraints aux travaux forcés ou à la servitude pour dette, 1.8 million à la prostitution et à la pornographie, et 1.2 million étaient victimes de la traite; - 2004 a enregistré 218 millions de nouveaux petits travailleurs, presque systématiquement dans des secteurs inappropriés à leur âge; - Selon l'étude, les enfants incarcérés sont souvent victimes d'actes de violence perpétrés par le personnel, parfois comme forme de contrôle ou de châtiment, souvent pour des infractions mineures. Dans 77 pays, les châtiments corporels et autres punitions violentes sont acceptés comme mesures disciplinaires ayant force de loi dans les institutions scolaires et pénales. Notons encore que: - 275 millions d'enfants ont été témoins d'actes de violence en famille, ce qui constitue un motif de souffrance et peut avoir des conséquences négatives pour leur avenir; - 100 à 140 millions de femmes ont subi des mutilations sexuelles dans leur enfance; - 50 millions de filles et 73 millions de garçons ont subi des violences sexuelles en 2002; - 82 millions de filles se marient avant l'âge de18 ans. L'étude conclut que la violence contre les enfants incluse la violence physique ou psychologique comme les insultes et humiliations, la discrimination, l'abandon ou la maltraitance. Même si les conséquences varient en fonction de la nature et de la sévérité de l'agression, les répercussions à court et à long terme, pour les enfants comme pour la société, sont souvent graves, fâcheuses et dramatiques. En revanche, il existe un autre genre de violence dans lequel l'enfant n'est pas victime, mais il est l'auteur. Ce qui est inquiétant, c'est que les phénomènes d'incivilités sont devenus trop fréquents dans les institutions scolaires. Nous sommes confrontés à de multiples formes de violence scolaire telles que: la fraude de tout genre, le non-respect des enseignants et la quai absence de l'autorité dans la classe et le défi lancé contre les chartes scolaires. 2- Objectifs L'objectif général de l'organisation de ce colloque est d'élaborer une base de connaissances scientifiques susceptible d'apporter certaines réponses aux questions relatives à la lutte contre les violences sociétales commises par les jeunes et les moins jeunes, sans pour autant négliger les violences dans lesquelles les enfants sont victimes. À travers cet événement, l'Association Salalmoustaqbal essaiera de proposer une stratégie idoine à prévenir et lutter contre toutes les incivilités: familiales, scolaires, dans les quartiers ou les stades. Cette démarche consiste à développer l'éducation civique d'une manière précoce à partir de l'école maternelle avec un suivi permanent des apprenants. Le cheminement le plus efficient qui va nous permettre à concrétiser ses objectifs, c'est de fournir aux enseignants certaines valeurs cognitives et des habiletés afin qu'ils puissent contenir toute sorte d'abus éventuel qui ébranle les principes fondamentaux des droits de l'enfant sans perdre de vue la culture des devoirs et la consolidation des fondamentaux de l'éducation à la citoyenneté et à l'exercice démocratique participatif dans un cadre de tolérance et de la reconnaissance des différences en faisant usage d'une communication non- violente. Ensuite, l'Association Salamoustaqbal souhaite mettre l'accent sur la compréhension des comportements violents des élèves au sein de l'école que malheureusement débouchent sur des drames sans précédents. À l'occasion de ce premier colloque national, nous aspirons à ouvrir une fenêtre sur l'éducation à la médiation d'une manière générale, sachant que les méthodes coercitives ne résolvent point les conflits sociétaux. Nul ne peut ignorer l'impact de l'école et du groupe des pairs au sein de la société. La société civile, les médias et les autres moyens de communication de masse ne manquent pas d'intérêt, car ils contribuent solidairement à la fondation de la culture des droits de l'Homme. Cet engagement collectif permettra de barrer la route à toute sorte d'incivilité. La contribution commune entre le personnel éducatif et les chercheurs en éducation et les acteurs associatifs peuvent respectivement corriger les lacunes et les impertinences dans les contenus scolaires qui vont à l'encontre des droits de l'enfant. Il faut insister sur la formation des enseignants et des inspecteurs et les acteurs en matière de l'éducation aux droits de l'enfant. En revanche, l'inculcation des valeurs positives est une responsabilité solidaire, ceci exige ce qui suit: - construire un paradigme de valeurs attaché aux valeurs sociales et religieuses pour élaborer un cadre référentiel du comportement et de socialisation et considérer que les valeurs sont un maillon incontournable dans la chaine de la prévention; - adhérer à la tendance fonctionnelle qui présente les valeurs des droits de l'Homme, car la connaissance ou la science sans perspective fonctionnelle est un procédé révolu; - encourager la formation des clubs éducatifs portant sur les droits de l'enfant et la citoyenneté dans les établissements scolaires et l'ouverture sur l'extérieur en encourageant les initiatives citoyenne. L'Association Salalmoustaqbal s'attend à travers ce premier colloque national de poser une question fondamentale qui consiste à comprendre l'impact des violences scolaires sur l'opération pédagogique. Il existe d'autres questions connexes et urgentes qui méritent d'être examinées dans cet événement comme la violence domestique ou dans les quartiers voire dans les stades. Ses problématiques nous interpellent à examiner sans plus tarder les éléments suivants: 1- Proposer des définitions éventuelles des comportements violents. 2- Comment peut-on éduquer sans violence? 3- La situation actuelle du châtiment corporel dans le système scolaire. 4- Quel est l'impact de la violence sur le rendement scolaire? 5- Les causes des violences scolaires. 6- La conduite civique est un système de valeurs. 7- Mettre en place les supports d'observation et du suivi. 8- Les stratégies de prévention des violences scolaires. 9- Comment prévenir contre les violences scolaires? 10- Le rôle de l'école dans la lutte contre les violences scolaires. 11- La médiation scolaire comme procédé efficace pour lutter contre les violences. 12- La violence à l'intérieur des stades. 13- Plus de détail sur la violence sociétale. 14- Rôle de la société civile face à la violence sociétale. 15- Problématique de la violence contre la femme. On peut confirmer avec certitude que la réalisation de ses principes louables passe uniquement par l'abolition du principe de l'étanchéité de l'École qui entrave le processus du développement. À coup sûr, la consolidation des droits de l'enfant nécessite la contribution de l'ensemble dans ce chantier sociétal, d'ailleurs, par le truchement de ce premier colloque national que l'Association Salamoustaqbal en concertation avec des chercheurs marocains et étrangers et opérateurs associatifs sera une initiative sans précédent dans la lutte savante contre les violences à l'école marocaine, dans les stades ou au sein des familles. Nous espérons que d'autres partenaires qui œuvrent dans la sanctuarisation de la société rejoignent les rangs des bâtisseurs de la culture non-violente pour emblaver l'éducation à la citoyenneté et à la démocratie afin d'établir une pépinière de l'amour et de l'espoir.