L'association de coopération pour le développement et la culture de l'Oriental (ACODEC) a adopté un projet commun ayant pour objectif la sensibilisation à toutes les formes de violence en milieu scolaire et la création de cellules d'écoute et de médiation dans certains établissements d'enseignement à Oujda. Financé par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement, ce projet vise à inculquer à quelque 7000 élèves, appartenant à 12 établissements relevant de la délégation provinciale de l'Education nationale, les valeurs incitant à des pratiques non violentes dans le comportement entre eux, de même qu'entre les cadres d'enseignement et les élèves et protéger les élèves victimes de violence. L'association cherche également à travers ce projet, initié en partenariat avec le ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, la délégation provinciale de l'Education nationale, la cellule régionale pour la prise en charge des femmes et enfants victimes de la violence et l'université Mohammed Premier, à consacrer la culture du rejet de la violence en milieu scolaire et à mettre un terme à la communication agressive ainsi qu'à tous les éléments favorisant les comportements violents au sein des établissements d'enseignement. Il a pour objectif aussi de permettre au corps enseignant d'acquérir les méthodes d'éducation au rejet de la violence et de la gestion des conflits. Ledit projet a été entamé par l'encadrement et la formation d'un groupe de formateurs, sélectionnés pour le renforcement de leurs capacités de gestion en matière d'éducation au rejet de la violence. A ceux-ci incombe désormais la tâche d'initier les cadres éducatifs et administratifs aux moyens efficients pour circonscrire ce phénomène et adopter l'écoute et la médiation en tant que moyen pour résoudre les conflits et assurer le cours normal dans les établissements d'enseignement et atteindre, par conséquent, l'objectif final de ce programme, à savoir un établissement scolaire sans violence. Deux sessions de formation ont été organisées, dans ce sens, en faveur de 200 cadres éducatifs et administratifs dans 72 établissements d'enseignement publics et privés. L'ACODEC relève le défi de permettre aux bénéficiaires d'acquérir un ensemble de compétences cognitives et comportementales à même de lutter contre toutes les formes de violence en milieu scolaire. Consciente de la recrudescence de la violence en milieu scolaire et suite à une étude de terrain menée dans 18 établissements à Oujda durant l'année scolaire (2011-2012), l'association a décidé l'adoption de ce projet car l'étude avait démontré que l'école constitue le noyau central pour l'éducation au rejet de la violence scolaire, produit d'une culture sociale violente. Le président de l'ACODEC, Miloud Razzouki, a affirmé que son association prévoit que le nombre des bénéficiaires de ce programme devrait atteindre 10 mille élèves, soulignant que chaque campagne au sein de l'un des établissements sera sanctionnée par la création d'une cellule d'écoute et de médiation et également par l'élaboration d'une charte de la classe par les élèves et les professeurs et qui s'engagent à en respecter les dispositions. L'ACODEC va œuvrer, l'année prochaine, en partenariat avec l'Agence de développement social à la réalisation d'un autre projet s'inscrivant dans le cadre du programme de la culture de la non-violence qui vise à sensibiliser les jeunes des quartiers de la banlieue à ce fléau.